Le sapin de Noël fait partie des symboles incontournables des fêtes de fin d’année. Qu’il soit artificiel ou naturel, il est présent dans de nombreux foyers à l’approche de Noël. Depuis plusieurs années, la question de l’impact écologique des sapins naturels est régulièrement posée. Dans la version américain du Huffpost, deux spécialistes soulèvent une autre problématique : les conséquences potentielles de ces arbres de fête sur notre santé.
Le sapin naturel peut disperser des substances allergènes
Comme tout objet présent dans la maison, un sapin, même naturel, peut laisser échapper des substances, les composés organiques volatils (COV). L’agence américaine de protection de l’environnement liste leurs effets potentiels sur la santé : maux de tête, irritation des yeux, nausées, etc. Pour Bryan Cummings, chercheur à l’université de Drexel, il est peu probable que les COV des sapins aient un impact important sur la santé, en comparaison à tous les produits présents dans nos habitations qui en libèrent toute l’année. "Les personnes sensibles aux irritants de cette nature – comme les personnes souffrant d'asthme ou de certaines allergies – peuvent ressentir une irritation supplémentaire lorsqu'elles ont un sapin de Noël chez elles", précise-t-il toutefois au Huffpost.
Certains sapins peuvent être plus gênants pour ces personnes, car ils sont traités pour des raisons de conservation. "Certains supermarchés et grandes jardineries stockent et vendent des sapins parfois un mois avant la date de coupe habituelle, obligeant les producteurs à pulvériser ces arbres avec des produits fixateurs, pour coller les aiguilles et ainsi maintenir les sapins artificiellement en forme", explique l’organisme Atmo Bourgogne-Franche-Comté.
Mais même lorsqu’ils sont entièrement naturels, et non-traités, les sapins portent en eux des allergènes, comme le pollen ou les spores de moisissure, ce qui peut rendre leur présence difficilement supportables pour les personnes allergiques ou asthmatiques.
Les sapins artificiels : des composés nocifs pour la santé
Les matières utilisées pour fabriquer des sapins artificiels contiennent, elles aussi, des composés organiques volatils potentiellement nocifs pour la santé. "Le PVC qui compose les sapins artificiels dégage des phtalates, rappelle Atmo. Ces substances, couramment utilisées pour assouplir les matières plastiques, sont toxiques." Au fil des années, le PVC produit de la poussière qui "peut présenter une dangerosité de par les particules extrêmement fines qui la composent et qui peuvent pénétrer profondément dans l’appareil pulmonaire". Par ailleurs, Atmo précise que les sapins sont généralement traités avec un retardateur de flamme, "dont les effets toxiques ne sont pas encore tous connus".
Comment bien choisir son sapin de Noël ?
L’organisme Atmo fournit plusieurs conseils pour limiter les risques. Si vous préférez les sapins naturels, mieux vaux faire preuve de patience avant de l’acheter. "La période de coupe qui garantit un sapin de qualité a lieu la première quinzaine de décembre. Ainsi, en attendant la période adéquate pour ramener votre sapin à la maison, vous éviterez d’introduire certains composés dans votre environnement intérieur, soulève l’association. Par ailleurs, certains sapins ont un aspect floqué ou givré : ces effets sont obtenus par l’emploi de colle ignifuge (à base d'eau et de ouate de cellulose et/ou de fibres de coton) ou de peinture. Renoncer à ces artifices vous évitera à nouveau l’introduction de substances polluantes dans votre intérieur."
Pour les sapins artificiels, ces spécialistes recommandent de l’aérer avant de l’installer, et de bien le dépoussiérer. Si la qualité de l’air intérieur vous inquiète, il semble plus important d'accorder davantage d'attention aux produits que vous utilisez régulièrement, et donc auxquels vous êtes exposé quotidiennement, plutôt qu'au sapin. "Nettoyez avec de l'eau et du savon au lieu d’utiliser des produits chimiques agressifs dans la mesure du possible, limiter l'utilisation de produits parfumés, puis vous pouvez toujours ouvrir une fenêtre pour éliminer certains de ces polluants intérieurs", recommande Bryan Cummings. Il conseille aussi de limiter l'utilisation du plastique, que ce soit dans les tâches quotidiennes ou pour la décoration.