- Selon l'OMS, entre 48 millions de couples et 186 millions de personnes sont touchés par l’infertilité dans le monde.
- L'idée d'un utérus artificiel a été présentée pour la première fois dans les années 1920 par le biologiste britannique J.B.S. Haldane.
Une vidéo de plus de 8 min dévoilant les coulisses d’EctoLife Artificial Womb, première entreprise d’utérus artificiel au monde, a été publiée sur YouTube le 9 décembre 2022.
Usine à bébé : bientôt une réalité ?
Elle assure pouvoir faire naître 30.000 bébés par an grâce à sa technologie. Les codes génétiques des embryons pourraient aussi être modifiés afin d’éviter certaines maladies ou encore déterminer leur couleur des yeux, leur taille ou leur QI.
Toutefois, les images de ces locaux occupés par des centaines d’appareils contenant des fœtus, des parents surveillant le développement de leur futur bébé grâce à une appli ou encore des scientifiques modifiant les ADN… ne sont que fiction.
Usine à utérus artificiel : une vidéo d’anticipation qui interroge
Il n'y a pas de plans immédiats pour construire une installation EctoLife. Hashem Al-Ghaili, concepteur de cette publicité imaginaire et scientifique, a mis au point ce projet pour “lancer la conversation sur ces technologies” qui, selon lui, permettraient aux couples stériles d’avoir un enfant biologique, de réduire les risques de prématurité ou encore de lutter contre le déclin des populations de certains pays. Pour lui, ce “nouveau modèle de parentalité” pourrait être possible d'ici à quelques années et répandu dans plusieurs décennies.
Il a extrapolé les installations et les promesses de la société fictionnelle en s'appuyant sur l'état actuel de la recherche sur la fertilité. Par exemple, en 2020, des chercheurs du Wake Forest Institute for Regenerative Medicine ont, par exemple, réussi à créer un utérus artificiel viable chez des lapins. Les 14 femelles qui avaient été implantées avec cet organe créé à partir de cellules utérines, avaient pu s’accoupler naturellement et avoir des grossesses normales.
Mais bien plus que les prouesses technologiques, la vidéo d’Ectolife conduit surtout à s’interroger sur les questions éthiques que poseraient de telles entreprises.