Alors que la France connaît, comme ses voisins, une triple épidémie avec la combinaison de la hausse des cas de la Covid-19, de la grippe et de la bronchiolite, que les gestes barrières sont moins utilisés et que les fêtes de fin d’années approchent, de plus en plus de Français s’inquiètent de la situation sanitaire. Il faut dire que le gouvernement multiplie les alertes et a appelé, le 9 décembre dernier, à un "sursaut" pour relancer la vaccination et remettre le masque dans les transports en commun.
Moins d'1 Français sur 2 porte le masque dans le métro ou le bus
Actuellement, selon un sondage Odoxa/Backbone Consulting commandé par Le Figaro ce lundi 12 décembre, moins de la moitié (46 %) des personnes interrogées portent encore systématiquement un masque dans le métro ou dans le bus. Le paradoxe, c’est qu’en même temps, 76 % d’entre eux souhaitent qu'il y redevienne obligatoire et 58 % demandent le rétablissement du port du masque obligatoire dans tous les lieux publics.
Alors que nous sommes à quelques jours de Noël, 66 % des sondés se déclarent particulièrement inquiets “pour leurs proches” et veulent rester prudents en gardant les gestes barrières et en évitant le plus possible les contacts et la foule durant les prochaines semaines. Parmi les solutions pour limiter les déplacements, l'extension du télétravail est souhaitée par 77 % des répondants.
Épidémies cet hiver : un manque de confiance dans le système de santé
Le sondage pointe également une confiance altérée des Français envers leur système de santé pour combattre cette nouvelle vague d’épidémies, notamment par rapport au nombre de lits de réanimation disponibles.
“Si les Français avaient relevé un 'mieux' à l'hôpital quelques mois après le début de l'épidémie, les jugements se sont depuis effondrés”, souligne Céline Bracq, directrice générale d'Odoxa, citée par Le Figaro. “Ainsi, 50 % des Français estiment que les établissements de santé sont mieux préparés à gérer l'arrivée des patients covidés”, poursuit-elle. Néanmoins, seulement 36 % d'entre eux estiment que la France possède un nombre de lits de réanimation disponibles suffisant.