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Cancers : réduire d'un tiers la mortalité en dépistant et en traitant tôt

Par Arnaud Aubry

Selon l'OCDE, près d'un million de personnes pourraient être sauvées dans les pays développés chaque année grâce à une prise en charge plus précoce. 

Gerry Broome/AP/SIPA

En Europe, chaque année, 2,4 millions de personnes meurent du cancer, soit un quart de tous les décès. Afin de lutter contre ce fléau, l'Organisation de coopération et de développement (OCDE) a préparé un rapport en coopération avec la Commission européenne qui donne des directives précises. Selon ce document « Cancer Care : assuring quality to improve survival » (Prise en charge du cancer : garantir la qualité pour améliorer la survie), un dépistage et un traitement efficace précoces du cancer pourraient réduire d’un tiers environ le taux de mortalité lié à la maladie. Près d’un million de personnes pourraient être sauvées chaque année dans les pays développés .


Si le taux de mortalité a légèrement diminué ces 20 derniers années dans la plupart des pays de l'OCDE – à l'exception de la Grèce, du Portugal et de l’Estonie – les auteurs de l'étude soulignent qu'« en termes de vies potentiellement perdues, [le cancer demeure] un problème bien plus important que celui des maladies cardiaques et des AVC chez les hommes comme chez les femmes ».

Le rapport montre également que les chances de survie après le diagnostic d’un cancer varient considérablement d’un pays à l’autre : « La survie est en général plus élevée aux États-Unis qu’en Europe ; elle l’est également dans les pays européens de l’Est par rapport à ceux de l’Ouest. »

Accès rapide à des soins de qualité

Ces scientifiques émettent plusieurs recommandations. Un accès rapide à des soins de qualité et des délais d’attente réduits au minimum pour la consultation de spécialistes semblent déterminants. « Un diagnostic et un traitement précoces sont primordiaux », insistent-ils. « Les pays doivent prendre les mesures adaptées pour mieux utiliser les ressources en personnel et équipements, afin de diagnostiquer et traiter le cancer de manière efficace et équitable », ajoutent-ils.

Le rapport élabore également des pistes de réflexion sur la meilleure politique publique à adopter. Par exemple, « la gouvernance doit s’appuyer sur un plan national efficace de lutte contre le cancer. Ce type de plan contribue à focaliser l’attention des pouvoirs publics et de l’opinion sur les performances des systèmes de prise en charge du cancer et sur leurs résultats, à attirer des ressources supplémentaires et à orienter le débat vers les sujets difficiles comme l’allocation des ressources. ». Les auteurs concluent en expliquant que les pays doivent « Suivre et comparer les performances au moyen de données de meilleure qualité » afin d'optimiser la qualité des soins.

 

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