- La plupart des accidents de trottinettes sont liés à des chutes isolées, indique l’Académie de médecine.
- En 2021, 908.000 unités ont été vendues dans l'Hexagone, contre 640.000 l'année précédente, soit un chiffre en hausse de 42 % indique la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M).
Les trottinettes électriques sont partout sur la voie publique et les accidents sont en augmentation depuis quelques années. En 2021, 24 utilisateurs d'engins de déplacement personnel motorisé ont d’ailleurs été tués, contre 7 en 2020 et 10 en 2019, d’après les chiffres de la Sécurité Routière.
Le casque protège lors des chutes sur la tête
Outre les décès, les blessures sont également à déplorer, ce qui a poussé l’Académie de médecine a évoqué un "enjeu de santé publique" et à réclamer le port du casque obligatoire, dans un rapport publié le 13 décembre dernier. En effet, c’est souvent la tête qui est touchée en premier, puisque la plupart des chutes ont lieu vers l’avant : "l'extrémité céphalique est plus souvent atteinte dans les accidents de trottinette électrique que dans les accidents de vélo où la chute se produit latéralement", alerte l’Académie. Et alors qu’il est recommandé, le port du casque était absent dans neuf cas analysés sur dix, s’alarme l’institution.
Trottinettes électriques : les blessures au niveau des bras sont fréquentes
Les membres supérieurs sont aussi très exposés : lésions diverses, fractures du coude, de l'avant-bras, du poignet, etc. C’est pourquoi l'Académie de médecine recommande également de rendre obligatoire le port de gants et d’encourager le port d’éléments de protection. De plus, elle invite à relever l’âge minimum des conducteurs à 16 ans, à mettre en place une formation de base dans les établissements scolaires, à exiger, pour les mineurs, un certificat d’aptitude pour piloter une trottinette électrique de location et enfin, à organiser des campagnes de sensibilisation sur les risques d’utilisation de la trottinette électrique. Elle incite également les pouvoirs publics à "faire respecter la réglementation existante" et à "tenir compte de ce nouveau mode de mobilité dans les aménagements urbains à venir".