- L'odeur de la sueur est inodore. L’odeur désagréable provient en réalité de la décomposition de la transpiration par les bactéries présentes sur notre peau.
- La santé de la peau et son microbiote, la santé intestinale et le régime alimentaire peuvent toutes influencer notre odeur corporelle.
- Une certaine enzyme, appelée enzyme BO, est notamment responsable des mauvaises odeurs provenant des aisselles, selon une étude.
C’est un geste qui fait partie de notre quotidien : le rituel du déodorant nous paraît être une étape obligatoire pour avoir une bonne hygiène. Mais est-ce que nous en avons vraiment besoin ? Des dermatologues interrogés par CNN remettent en question ce présupposé. Selon eux, cette habitude de se mettre du déo' sous les bras relève avant tout de nos décisions individuelles et de l’influence de notre culture.
Les déodorants anti-transpirants peuvent être contre-productifs
“Nous vivons dans une société où l'odeur corporelle n'est pas acceptée, ce qui place le déodorant au cœur de notre routine hygiénique. Il y a également une stigmatisation autour de la sueur sur les vêtements, qui a fait monter en flèche les ventes d'anti-transpirants”, analyse le professeur agrégé de dermatologie à l'hôpital Mont Sinaï de New York, Joshua Zeichner, sur CNN.
En réalité, l’usage des déodorants anti-transpirants peut s’avérer contre-productif. En effet, selon les dermatologues, priver notre organisme de la régulation de la température corporelle qu’apporte la transpiration au niveau du dessous des bras risque, paradoxalement, d'augmenter la production de sueur des autres parties du corps. Rappelons que si elle n’est pas bien perçue socialement, la transpiration a une fonction vitale lorsqu’il fait chaud. Quand les températures grimpent, la production de sueur augmente et l'eau qui s'évapore prélève de la chaleur à la peau, refroidissant ainsi le corps pour le maintenir aux alentours de 37 degrés.
Sels d'aluminium : leur caractère cancérigène n'a pas été prouvé
Cependant, les dermatologues se veulent rassurants par rapport aux produits contenus dans ces déodorants, comme le sel d'aluminium : "Le caractère cancérigène des ingrédients inorganiques tels que les sels d'aluminium dans les produits de soins n'a pas été prouvé chez les humains. Le mieux reste de les éviter, mais il n'y a pas encore lieu de s'alarmer."
Mais si vous préfériez vous en passer par prudence, méfiance ou conviction écologique, sans commencer à dégager une odeur incommodante pour vos collègues, le mieux reste de vous laver le visage, les aisselles et les zones intimes chaque jour. “Ce sont des parties qui ont tendance à transpirer davantage que les autres. Cela peut donc favoriser la prolifération de micro-organismes tels que les levures et les bactéries, indique Joshua Zeichner. Le fait de dégager une odeur inhabituelle peut être signe que vous ne nettoyez pas votre peau comme vous le devriez.”