- L’institut a remboursé uniquement la dernière séance à la suite de laquelle Sara s’est retrouvée avec les jambes brûlées.
- Il existe plusieurs méthodes pour retirer ses poils : le rasoir, l'épilateur, la cire, la crème dépilatoire…
"Je me suis tournée vers l’épilation laser pour en finir avec un complexe, et au final, je me suis retrouvée avec un autre défaut physique", déplore Sara, âgée de 26 ans. En 2019, plus précisément au printemps, elle choisit de se débarrasser définitivement de ses poils, situés au niveau des aisselles, du maillot et des jambes, en ayant recours à la technique du laser. "Depuis que je suis toute petite, je déteste les poils. À 10 ou 11 ans, j’ai commencé à me raser tout le corps dans le dos de mes parents. Contrairement à mes copines qui étaient blondes, j’avais des poils très foncés. À l’école, j’en arrivais à cacher mes bras", se souvient la jeune brune.
Elle signe un document stipulant les risques et les effets secondaires de l’épilation laser
Après s’être épilée pendant plusieurs années, elle a vu son duvet sur les cuisses, par exemple, se transformer en poil épais et dru. "J’ai aussi développé l'effet 'jambes de fraises'. En clair, j’avais des petits points noirs enflammés. Ce n’était pas joli, j’étais encore plus complexée par mes jambes. Du coup, je ne sortais plus en robe ou en short. À l’âge de 23 ans, je percevais mes premiers salaires. Après avoir lu des articles et des avis sur Internet, j’ai décidé de sauter le pas et de faire l’épilation définitive", raconte la consultante en communication éditoriale.
La patiente a choisi un centre en fonction de deux critères. "Je ne voulais pas me faire retirer les poils à l’aide de la lumière pulsée chez une esthéticienne, et surtout, je ne désirais pas dépenser beaucoup d’argent", détaille Sara. Après plusieurs recherches, elle se tourne vers un institut spécialisé, qui est situé à Ivry-sur-Seine. Lors du premier rendez-vous, les experts ont analysé l’état et la couleur de sa peau et de ses poils. Ensuite, la vingtenaire a dû signer un document dans lequel était mentionné tous les risques et les effets secondaires liés à l’épilation laser, qui est "présentée comme semi-définitive en raison des changements hormonaux pouvant favoriser la repousse des poils".
Épilation laser : "l’impression d’avoir les jambes en feu"
Au total, la Francilienne a fait "8 ou 10 séances". Les premières se sont bien déroulées. En revanche, lors du dernier rendez-vous, rien ne s'est passé comme prévu. "La praticienne m’a prévenu qu’elle allait augmenter l’intensité du laser. Durant la séance, qui a duré environ 20 minutes, j’avais très mal aux jambes. Habituellement, je ne ressentais pas de douleurs. À la fin de l’intervention, l’experte a appliqué une couche épaisse de Biafine sur mes cuisses et mes mollets, car elle a remarqué que ma peau était enflée. Je ne pensais pas que ça allait être la catastrophe une heure plus tard", précise Sara.
Lors de son trajet en voiture pour rentrer chez elle, la consultante en communication éditoriale avait "l’impression d’avoir les jambes en feu". "Lorsque j’arrive chez moi, je me rends compte que mes membres ont été brûlés. J’ai des gros points rouges, qui sont devenus marrons, sur les cuisses et les mollets. Je souffrais de douleurs vives. Ainsi, j’ai immédiatement appelé le centre. Les praticiennes m’ont envoyé une ordonnance afin que je puisse récupérer du Locoid, une crème à base de corticoïdes", explique la jeune patiente. Elle applique le traitement tous les matins et les soirs pendant cinq jours. Problème : il ne fait pas effet.
"J’avais peur de ne pas retrouver une peau uniforme"
Après que des croûtes se sont formées et sont tombées, Sara rappelle le centre. "En juillet, je leur explique que les taches, causées par les brûlures, sont devenues blanches. Les experts me disent de m’exposer au soleil durant mes vacances afin que ma peau devienne de nouveau uniforme. Je suis leur conseil qui semble fonctionner. Mais en septembre, mon bronzage part et les taches réapparaissent. On m’appelait le dalmatien à cause de mes brûlures aux jambes", déclare la vingtenaire. Elle prend alors la décision de consulter une dermatologue.
Durant un an et demi, la Francilienne a dû éviter toute exposition au soleil et suivre un traitement "coûteux". Son médecin, qui l'a pris en charge plusieurs mois après que ses brûlures aient évoluées, lui a prescrit une crème pour réparer sa peau en profondeur et un sérum dépigmentant. "J’avais peur de ne pas retrouver une peau uniforme, mais je voulais y croire. J’ai bien fait ! Aujourd’hui, je peux m’exposer au soleil et je n’ai aucune séquelle. Malgré cette mésaventure, je ne regrette pas d’avoir fait l’épilation laser." Cependant, jusqu'à maintenant, personne n'a pu confirmer la supposition de Sara selon laquelle la praticienne n'a pas su régler l'intensité de son laser. "À ce jour, le centre n'assume pas sa part de responsabilité !"