4 Français sur 5 souffrent de lombalgie, une douleur au dos dans la partie basse de la colonne vertébrale, au cours de leur vie selon l’Assurance maladie. Cependant, il est souvent difficile de déterminer l'origine d'une lombalgie, malgré sa gravité et son impact potentiel sur la vie quotidienne des concernés.
Par le passé, certaines études ont pu trouver des associations entre les douleurs lombaires et différents facteurs comme le sexe, le poids corporel, la consommation de tabac et les troubles de l'humeur. Des recherches plus récentes ont observé un lien entre la lombalgie et les troubles du sommeil dont l'insomnie, mais ce lien restait encore incertain.
Améliorer la qualité du sommeil pourrait prévenir la lombalgie
Les chercheurs de la faculté de médecine de l'université du Zhejiang en Chine ont voulu approfondir ces recherches, en essayant de mieux comprendre la relation entre le sommeil et les douleurs lombaires. Leurs découvertes, publiées dans la revue Frontiers in Neuroscience, confirment ce lien entre l'insomnie et les douleurs lombaires, l'une causant potentiellement l'autre. L’amélioration du sommeil pourrait donc participer à la prévention et au traitement de la lombalgie.
Les chercheurs ont examiné les données de plus de 400.000 personnes d'origine européenne, recueillies par la bio-banque britannique. Ces dernières avaient effectué des tests génétiques et répondu à une série de questions sur leurs habitudes de sommeil. Les analyses des chercheurs se sont concentrées sur différents facteurs associés à une mauvaise qualité du sommeil, notamment l'insomnie, la longue durée du sommeil, la courte durée du sommeil et la somnolence diurne.
Mal de dos et insomnie : le lien entre les deux est confirmé par cette étude
Selon les auteurs de l'étude, leurs résultats ont mis en évidence une "relation causale bidirectionnelle" entre l'insomnie et les douleurs lombaires, ce qui signifie que l'insomnie peut provoquer des douleurs lombaires et inversement. Ils ont également découvert que les douleurs lombaires peuvent provoquer une somnolence diurne.
À l'avenir, ces résultats pourraient inspirer d'autres études et promouvoir l'exploration d'interventions thérapeutiques pour les douleurs lombaires qui ciblent également l'insomnie et les habitudes de sommeil malsaines.