- Selon plusieurs études, le jeûne intermittent améliore les marqueurs du syndrome métabolique : réduction du tissu adipeux viscéral, baisse de la pression artérielle, et hausse de la sensibilité à l'insuline. Ils peuvent être observés même en l'absence de surpoids.
- Le jeûne intermittent est contre-indiqué pour les enfants, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes ayant un IMC de moins de 18 ou ayant des antécédents de troubles alimentaires, les personnes âgées et celles traitées pour le diabète.
Souffrant régulièrement du foie depuis son adolescence, Emmanuelle Jung a pris pour bonne résolution en janvier 2020 d’adopter le jeûne intermittent 16/8, espérant ainsi le soulager. Ce régime, popularisé par de nombreuses célébrités comme Jennifer Aniston, Halle Berry et Adèle, consiste à s’alimenter pendant une fenêtre de 8 heures et de ne rien avaler de solide durant les 16 heures restantes.
La jeune femme, auteure du livre "Jeûne intermittent : un an après" (éditions Alpen), le pratique 4 soirs par semaine en moyenne. "Les jours de jeûne intermittent, je renonce au dîner, donc pas d'encas entre le goûter (16 h) et le petit déjeuner du lendemain (9 h)", explique-t-elle.
Jeûne intermittent : "pour la première fois, je ne souffrais plus du foie"
"J'ai choisi ce type de jeûne, car il est plutôt simple à mener. En effet, sur les 16 heures, il y a une grande partie du temps où je dors, donc je n'ai pas le temps de ressentir la faim très longtemps", détaille-t-elle.
Par ailleurs selon de nombreux médecins, il y aurait plus de bénéfices pour la santé à renoncer au dîner. Ne pas manger le soir permettrait entre autres d'améliorer le sommeil, de mincir plus vite, mais aussi d’offrir plus de temps au foie pour se régénérer.
C’est d’ailleurs du côté de cet organe problématique pour elle qu’Emmanuelle a observé les premiers bienfaits de ce mode d’alimentation. "Pour la première fois, je ne souffrais plus du foie et de troubles de la digestion. Dès la troisième semaine (et peut-être même avant), j'ai ressenti ces effets. J'avais l'impression que tous les excès des dernières années avaient disparu de mon organisme. C'était comme si j'avais passé mon corps au Karcher".
Les ballonnements et les douleurs n’ont pas été les seuls à disparaître, les kilos en trop également (-3 kg au bout de 4 semaines) ainsi que les mauvaises nuits et les problèmes de peau.
"En jeûnant régulièrement, je peux m'accorder des dîners copieux de temps en temps"
Trois ans après ce démarrage convaincant, le bilan du jeûne intermittent est toujours positif pour Emmanuelle."Ce qui peut sembler "magique", c'est que je continue d'observer les bienfaits que je découvrais à mes débuts. Mes problèmes digestifs appartiennent désormais au passé, j'ai un sommeil de nouveau-né et particulièrement réparateur (je dors en moyenne 9 heures par nuit)", explique-t-elle.
Et sur le long terme, elle a remarqué que ce mode de vie a aussi eu des effets positifs sur sa forme : "même en hiver, je ne ressens aucune fatigue, j'ai une énergie qui est constante, que ce soit dans mon travail ou dans ma vie personnelle".
Cela l’aide aussi à mieux réguler son poids. "En jeûnant régulièrement, je peux quand même m'accorder des dîners copieux de temps en temps. Pendant mes vacances, je renonce également au jeûne intermittent... sans jamais reprendre de poids".
"Ce sont tous ses effets, mais surtout l'effet sur ma digestion qui me donnent envie de continuer le jeûne. Lorsqu'on a souffert de "crises de foie" comme cela a été mon cas, nous n'avons pas de mal à nous motiver. Pour rien au monde, je ne voudrais subir à nouveau ces douleurs", souligne Emmanuelle.
Attention à la stabilisation du poids
Emmanuelle a rencontré quelques difficultés à stabiliser son poids… La jeune femme continuait à maigrir avec le jeûne adopté. Ce qui pouvait devenir problématique sur le long terme.
"Certes, je fais attention à ne pas prendre de poids, mais surtout, je m'assure de ne pas descendre plus bas. Aujourd'hui, j'oscille entre 48 et 50 kg pour 1,64 m. Je suis consciente que je ne peux plus me permettre de perdre davantage de poids, sans quoi je risque d'avoir un IMC trop bas, ce qui peut devenir risqué pour ma santé. C'est la seule chose à laquelle je dois "faire attention" aujourd'hui".
Ses trois conseils pour un jeûne intermittent réussi
- Premier conseil : “Faites le pour vous ! Pas pour faire plaisir à un conjoint, pour suivre une copine, ou parce qu'on vous dit que vous avez "besoin de maigrir". La perte de poids n'est qu'un effet parmi tant d'autres et elle peut varier d'une personne à l'autre”.
- Deuxième conseil : “Ne menez pas de jeûne intermittent trop strictement. Si vous voulez que la magie du jeûne opère, vous devez vous sentir bien dans votre tête. Et ce ne sera pas le cas, si vous ne vous accordez plus aucun dîner, ni aucune sortie. C'est essentiel si vous voulez tenir dans le temps !”.
- Troisième conseil : “Demandez conseil à votre médecin traitant ou à un nutritionniste avant de vous lancer, et surtout si vous avez des antécédents médicaux. Il peut y avoir certaines contre-indications qui peuvent nécessiter plus de conseils pour mener le jeûne sans risque”.