- En France, plus de 140.000 nouveaux cas d’accidents vasculaires cérébraux sont enregistrés chaque année, soit un toutes les quatre minutes.
- Les symptômes sont nombreux car ils dépendent de la zone du cerveau touchée. Les plus fréquents sont : une paralysie d’un ou plusieurs membres ou du visage, un engourdissement d’une ou plusieurs parties du corps, des difficultés à parler, des troubles de la vision…
Si vous êtes en plein divorce ou que vous croulez sous les dossiers au travail, prudence. Vos risques de faire un AVC deviennent plus importants, selon une nouvelle étude menée par l’université de Galway et publiée dans le Journal of the American Medical Association Network Open.
AVC : le stress domestique est un facteur de risque
Les chercheurs ont analysé les dossiers de plus de 26.000 personnes en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique. Elles proviennent d’une étude internationale appelée INTERSTROKE, menée dans 27 pays depuis 2007. Les scientifiques ont déterminé qu’un stress élevé à la maison ou au travail ainsi que les événements stressants de la vie (séparation/divorce, conflit intrafamilial majeur) étaient associés à un risque accru d'AVC ischémique (accident vasculaire cérébral dû à un caillot) et d’AVC hémorragique (lié à un saignement dans le tissu cérébral).
Les travaux ont montré qu’une situation angoissante favorise la survenue d’un AVC de 17 %. Deux événements (ou plus) entraînent une hausse du risque de 31 %.
"Chez les personnes qui ont signalé un stress domestique sévère, l'augmentation du risque d'AVC était plus faible chez celles qui estimaient que ce qui se passe dans la vie est déterminé par des facteurs qu'elles contrôlent", précise la Dr Catriona Reddin de l’université de Galway (Irlande).
Stress au travail : attention au risque d’AVC
La vie domestique quotidienne n’est pas le seul élément pouvant être stressant. Les participants qui signalaient des problèmes angoissants au travail étaient plus de deux fois plus susceptibles d'avoir un AVC ischémique et plus de cinq fois plus à risque de souffrir d’un AVC hémorragique par rapport à ceux qui déclaraient n’avoir aucun souci professionnel.
"Chez les personnes qui ont signalé un stress au travail sévère, l'augmentation du risque d'AVC était plus faible chez les personnes qui estimaient avoir le contrôle de ce qui se passe au bureau, dans la plupart des situations, par rapport à celles qui pensaient avoir peu de contrôle sur leur vie professionnelle", a ajouté le Dr Reddin.