6000 à 8000 bébés naissent chaque année en France avec une malformation congénitale du cœur. Les progrès du dépistage, de l’imagerie médicale et de la chirurgie ont permis à 85 % d’entre eux d’atteindre l’âge adulte, souligne Pauline Fréour dans le Figaro.
Ils sont donc 150 000 adultes à vivre ce handicap. Car s’il n’est pas toujours visible, celui-ci est bien réel. Les opérations subies laissent souvent des séquelles. Troubles du rythme, hypertension artérielle pulmonaire, endocardite infectieuse ou même mort subite, le parcours de ces patients passe régulièrement par les hôpitaux et quelquefois par le bloc opératoire. La pratique d’un sport, la grossesse, par exemple, nécessitent une surveillance particulière. « Quel que soit leur âge, leur mortalité est supérieure à la moyenne », indique au quotidien le Pr Guy Vaksmann, cardiopédiatre au CHRU de Lille.
A l’occasion de la semaine de sensibilisation qui vient de s’achever, la Fédération française de cardiologie a rappelé que ces « bébés cardiaques » ne bénéficiaient pas suffisamment des filières adaptées. Seule la moitié des personnes concernées est suivie comme il faudrait, insiste la journaliste. « Bien souvent, un adulte de 60 ans sera traité dans la même unité qu’un bébé de quelques mois », confirme le Pr Vaksmann.