C’est la première fois qu’une telle expérience est menée sur un nourrisson et c’est un succès ! Après une opération lourde à cœur ouvert de 12 heures qui engageait son pronostic vital, des chercheurs de l’université de Bristol ont décidé d’injecter des cellules souches directement au niveau du cœur d’un bébé, nommé Finlay, pour le sauver.
Les cellules souches constituent un nouveau type de traitement des cardiopathies
Cette intervention a eu lieu au cours d’une seconde chirurgie, afin d’augmenter les chances de cicatrisation de ses vaisseaux endommagés et stabiliser l’apport sanguin dans son ventricule gauche. Le nourrisson souffrait de cardiopathie congénitale, à savoir une inversion des connexions de l’aorte et de l’artère pulmonaire avec le cœur.
"Nous essayons de créer un tissu vivant, qu’il s’agisse d’une valve, d’un vaisseau sanguin ou d’un patch, qui grandira avec l’enfant et qui ne se détériorera pas", explique le chirurgien qui a opéré Finlay, Massimo Caputo, dans un communiqué.
Ce n’est pas le cas des valves cardiaques de remplacement ou les patchs insérés lors d'une intervention chirurgicale chez les jeunes enfants, qui constituent actuellement la solution temporaire des cardiopathies congénitales. Ces derniers ne peuvent en effet pas grandir avec leur cœur et se détériorent progressivement, nécessitant de coûteuses et invasives interventions chirurgicales à répétition.
Les chercheurs souhaitent développer des "patchs de cellules souches"
Après cette réussite, la recherche s’active désormais pour améliorer le traitement de sorte qu’il forme une sorte de "patch de cellules souches", transposable au cours d’une première chirurgie.
À terme, la technique pourrait révolutionner le traitement des cardiopathies infantiles, car les enfants n’auraient plus besoin d’interventions chirurgicales à répétition et le patch à base de cellules souches pourrait booster la réparation tissulaire en plus d’être moins susceptible d’être rejeté par l’organisme, peut-on lire dans Trust My Science qui relaie l'histoire.
"Pendant des années, des familles sont venues nous demander pourquoi leur enfant devait subir une chirurgie cardiaque à maintes reprises. Bien que chaque opération puisse sauver une vie, cela peut mettre une quantité incroyable de stress sur l’enfant et ses parents. Nous pensons que nos patchs de cellules souches seront la réponse pour résoudre ces problèmes", conclut Massimo Caputo.