Souvent minimisée, la gifle donnée à un enfant est perçue comme une façon de lui inculquer une leçon. Pourtant, bien loin de l'aider, elle lui enseigne seulement que la violence est normale.
Un changement de modèle éducatif qui désoriente certains parents
Ces dernières décennies, nous avons assisté à un essor de la psychologie qui a permis de mieux comprendre la façon dont les enfants apprennent de leur environnement. Nous sommes donc passés d'un modèle éducatif où les enfants n'avaient pas leur mot à dire et devaient subir des violences physiques et verbales à un modèle qui laisse la place à la communication et peut ainsi déstabiliser certains parents qui n'ont jamais appris de cette façon.
C'est dans ce contexte que la gifle ou les violences physiques et verbales de façon générale sont minimisées ou banalisées par certains parents, bien souvent pensant qu'ils n'ont pas d'autre choix face à la frustration de ne pas se faire entendre par leur enfant.
Il est pourtant possible d'éduquer autrement
Frapper son enfant ou lui montrer de la violence verbale, c'est lui donner comme leçon qu'il n'y a pas d'autre alternative lorsqu'il est frustré ou en colère. Bien au contraire, en lui montrant qu'avec de la réflexion, de la communication, du temps passé ensemble et peut-être plus de patience, il est possible de gérer ses émotions autrement qu'en reproduisant ce geste de violence.
Remettre en question la gifle c'est donc franchir le pas vers une éducation qui prête attention aux émotions de l'enfant et qui lui montre qu'une autre façon de gérer les conflits est possible.
En savoir plus : "Le Petit Livre décodeur des VEO : violences éducatives ordinaires - Les clés pour identifier, prévenir et protéger" de Céline Quelen.