- Même si la consommation d’alcool est faible, équivalente à 13 grammes (soit 1,3 verre), elle serait responsable de 1.100 morts par an, selon l’Inserm.
- Le risque de développer certains cancers devient significatif dès le premier verre.
- Le vin reste la boisson alcoolisée la plus consommée en France.
Chaque année, après un réveillon parfois arrosé, des millions de personnes entament le dry january, c’est-à-dire qu’ils ne consomment pas d’alcool pendant un mois, soit 31 jours, en janvier. Ce mouvement est en réalité une campagne qui a été lancée en 2013 par l’organisation Alcohol Change UK. En France, elle est adaptée par un collectif d’associations et de réseaux nationaux sous l’appellation #LeDéfiDeJanvier.
Changer ses habitudes et modérer sa consommation d’alcool
"Boire constamment trop d'alcool peut avoir des conséquences importantes sur la santé, et participer au dry danuary est un excellent moyen de démarrer l'année avec des pratiques plus saines", a expliqué Taylor Remington, fondateur de l'Impact Recovery Center, un centre de cures de désintoxication, au média BestLife. Il estime que cet arrêt peut aider à retrouver de l’énergie et une meilleure concentration. Selon le site #LeDéfiDeJanvier, cette pause permet aussi d’avoir une peau fraîche, plus belle et de perdre du poids. Mais quelles sont les autres motivations ?
D'après les recommandations de Santé Publique France, il faudrait consommer au maximum deux verres d’alcool par jour, pas tous les jours et, au plus, 10 verres par semaine…. Mais d’après l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), 25 % des adultes dépassent ces quantités. Faire le dry january est alors l’occasion de modérer sa consommation.
Ainsi, le "dry danuary peut être un excellent moyen de réinitialiser les habitudes de consommation et de briser les mauvaises habitudes, précise Taylor Remington. Les personnes qui participent au dry january retiennent généralement qu’il est important de se fixer des limites en matière de consommation d'alcool.” Cet arrêt pourrait aussi vous permettre de découvrir de nouvelles boissons sans alcool… Et avoir plus d’idées pour trinquer plus sain pendant l’année.
Réduire les risques de maladies liées à l’alcool
Selon l’Inserm, la consommation d’alcool serait responsable de plus de 200 maladies et atteintes diverses. Certaines sont directement et uniquement attribuables à l’alcool comme la cirrhose alcoolique, une maladie grave du foie qui endommage irréversiblement cet organe digestif, selon l’Assurance maladie.
Mais l’alcool est aussi un facteur de risque pour de nombreux cancers - du sein, du côlon, de la bouche, etc. -, ainsi que pour certaines maladies cardiovasculaires, comme l’hypertension artérielle ou les troubles cognitifs, dont des altérations de la mémoire. L’inserm estime que, chaque année en France, 41.000 décès seraient attribuables à la consommation d’alcool. Le dry january “peut aider à réduire le risque de maladies associées à la consommation d'alcool, indique Taylor Remington. S'abstenir de boire pendant un mois peut aider à réduire votre risque de développer ces types de maladies à l'avenir."
Mieux dormir et économiser de l’argent
Quand on boit, il est possible de s’endormir rapidement mais d’être réveillé plus tard dans la nuit. C’est normal car cette boisson a des effets sédatifs - avec des sensations de relaxation et de somnolence - mais quand une personne boit beaucoup, la qualité et la durée de son sommeil peuvent être dégradées. “Une consommation modérée d’alcool peut provoquer, pendant la nuit, des poussées de transpiration, des maux de tête, des cauchemars ou un assèchement de la bouche susceptibles de chasser le sommeil, peut-on lire sur le site Addiction Suisse. Une consommation plus élevée et plus régulière s’accompagne souvent d’insomnies.”
Les Français dépensent plus de 700 euros par an en alcool
Enfin, dernière motivation pour faire le dry january : ne pas boire permet d’économiser ! Selon l’Insee, un ménage français dépense en moyenne 707 euros par an en boissons alcoolisées. À noter qu’en France, selon le Baromètre santé 2017, 13,5 % des adultes ne boivent jamais et 10 % boivent tous les jours. Enfin, 10 % des 18–75 ans sont des grands consommateurs : ils boivent à eux seuls 58 % de l’alcool consommé.