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L'huile de palme fait des vagues

Par Philippe Berrebi

Elle est présente partout dans notre cuisine et chacun d’entre nous en consomme 2 kilos par an. Certains voudraient la taxer ou l’interdire, d’autres la défendent. L’huile de palme fait des vagues et alimente les polémiques. Ce produit gras saturé, présent dans les biscuits, les chips, et, bien sûr, le chocolat, favoriserait le cholestérol et la déforestation.
Il y a un an, des députés voulaient taxer ces produits à 300 %, rappelle le Parisien. L’« amendement Nutella » sera finalement abandonné, mais des députés écologistes viennent de tenter à nouveau leur chance au nom de la préservation de l’environnement. Toujours sans succès.


« L'huile de palme telle qu'on la consomme en France ne présente pas de risques pour la santé », indique au quotidien Guy André Pelouze, chirurgien cardiovasculaire qui organise cette semaine un colloque scientifique sur cette huile végétale. Pour lui, ce sont le tabac, la sédentarité, qui favorisent les maladies cardiovasculaires. Quant au diabète, c’est le sucre qui est en cause, pas l’huile de palme.

Le Dr Laurent Chevallier ne partage pas ce point de vue. « En grande quantité, précise ce médecin nutritionniste, auteur de nombreux ouvrages (1), elle peut favoriser le diabète, le surpoids, le cholestérol et les maladies cardiovasculaires ». Et le spécialiste de préciser : « Il faut aussi faire la différence entre l'huile de palme moins transformée et celle dite trans ou hydrogénée qui est encore plus nocive sur le plan cardiovasculaire ».

Dans les colonnes du Parisien, le Dr Chevallier ne plaide pas pour l’interdiction de l’huile de palme ou même sa taxation. Le médecin défend l’idée d’une meilleure information sur les étiquettes, d’une limitation des quantités dans les produits alimentaires et surtout d’une plus grande vigilance des parents. D’autant que la consommation d’huile de palme augmente chez les enfants. « Si vous mangez occasionnellement des chips et quelques biscuits, ce n'est pas un problème, explique-t-il. En revanche, ceux qui en consomment tous les jours s'exposent à des risques accrus. Notre rôle de médecin est bien de les alerter. »

(1) « Le livre antitoxique - Alimentation, cosmétiques, maison... » (Editions Fayard)