Ce n’est pas trop le moment pour attraper une migraine ou se faire une blessure. Les officines connaissent une tension d'approvisionnement des médicaments à base de paracétamol, comme le Doliprane ou le Dafalgan, pour plusieurs raisons.
Covid : l'épidémie en Chine, cause principale de cette tension
En premier lieu, la forte hausse des cas de Covid-19 et de grippe en France avec les épidémies de ces derniers mois a conduit à un choc de la demande de paracétamol. Cependant, c’est avant tout la situation en Chine, où les cas de Covid-19 explosent depuis plusieurs semaines suite à l’abandon de la politique du “Zéro Covid”, qui est à l’origine de ces tensions d'approvisionnement.
En réaction, Pékin a fortement restreint ses exportations de médicaments pour prioriser la population chinoise. "On a des livraisons au goutte-à-goutte, avec des demandes des patients qui sont toujours très fortes. [...] Nous avons énormément de pharmacies en rupture. On est en gestion de crise pendant encore tout le mois de janvier", affirme le président de la Fédération des pharmaciens, Philippe Besset, interrogé par Europe 1.
Paracétamol : la vente en ligne interdit jusqu'au 31 janvier
Pour gérer cette crise, le gouvernement a décidé d’interdire, mercredi 4 janvier, et ce jusqu’au 31 janvier, la vente en ligne de produits à base de paracétamol. Cette décision a été actée dans un arrêté paru au Journal officiel, comme le rappelle l’AFP : “Les tensions en médicaments à base de paracétamol se poursuivent depuis plus de six mois”, peut-on y lire, en particulier pour les formes destinées aux enfants. L’arrêté ajoute : “Les différentes mesures prises par les autorités sanitaires, pour efficaces qu’elles aient été, n’ont pas permis, jusqu’à présent d’y mettre fin.”
Depuis plusieurs mois, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) demande aux pharmaciens de rationner auprès de chaque patient la vente de cet antidouleur, qui sert notamment de base au Doliprane et au Dafalgan. En décembre, le ministère de la santé avait déjà prévenu que, malgré ces mesures, la situation restait “complexe” et ne se résoudrait pas avant plusieurs semaines.