Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus courant dans le monde, d’après l’Organisation mondiale de la santé. Dans 99 % des cas, il est provoqué par une infection par un papillomavirus humain (HPV), mais d’autres facteurs peuvent augmenter le risque de développer ce cancer. Dr Summer Dewdney, cancérologue et gynécologue au centre médical de l’université de Rush (États-Unis) fournit quelques conseils pour prévenir la maladie.
Le dépistage du cancer, un outil de prévention essentiel
La gynécologue insiste sur la nécessité de réaliser régulièrement des frottis pour détecter toute anomalie dans les cellules du col de l’utérus. En France, ces examens sont recommandés à partir de 25 ans. À partir de 30 ans, ils sont remplacés par des tests HPV-HR, qui ont pour but de détecter la présence de virus HPV à haut risque. "De plus, tout saignement lors d'un rapport sexuel doit être signalé au gynécologue", ajoute-t-elle.
Cancer du col de l’utérus : le suivi médical est primordial après un frottis
Si une infection est détectée, alors le professionnel de santé fournit un traitement adapté, puis renouvelle le frottis. Des examens complémentaires peuvent être réalisés. Pour cette spécialiste, ce suivi après un examen anormal est primordial afin de détecter à temps une éventuelle présence du HPV sur le col de l’utérus.
La vaccination, une protection contre le cancer du col de l’utérus
"Nous avons un vaccin contre le cancer, rappelle Dr Summer Dewdney. Utilisez - le !" En France, le vaccin est recommandé pour toutes les filles et également tous les garçons âgés de 11 à 14 ans. "En rattrapage, le vaccin est recommandé pour les personnes des deux sexes de 15 à 19 ans révolus non encore vaccinées, ajoute l’Assurance maladie. "La vaccination HPV est recommandée pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), jusqu’à l’âge de 26 ans révolus en prévention des lésions précancéreuses anales, des cancers anaux et des condylomes."
Cancer du col de l’utérus : les rapports sexuels doivent être protégés
Dr Summer Dewdney souligne que les rapports sexuels non protégés augmentent le risque de contracter des maladies sexuellement transmissibles, mais aussi le risque d’infection par le HPV. "Cela peut augmenter considérablement vos chances de développer des modifications précancéreuses du col de l’utérus", soulève-t-elle. Elle précise toutefois que le préservatif ne permet pas de protéger toutes les zones susceptibles d’être infectées. "C’est pourquoi il est essentiel de se faire vacciner contre le VPH en plus d'utiliser des préservatifs."
Le tabagisme, un facteur de risque du cancer du col de l’utérus
Le tabac double le risque de développer un cancer du col de l'utérus. "Des études ont montré que les sous-produits du tabac endommagent l'ADN des cellules du col de l'utérus et peuvent contribuer au développement du cancer du col de l’utérus", détaille la cancérologue-gynécologue.