- La pose d’implants mammaires n’est pas anodine, qu’il s’agisse de chirurgie reconstructrice ou à visée esthétique, indique le Ministère de la Santé et de la Prévention.
- Le nombre de femmes porteuses d'implants mammaire serait estimé à 400.000 en France d'après l’Institut National du Cancer (Inca).
Se faire opérer à moindre frais n’est pas sans risque... C'est ce qu'à appris à ses dépens Kelly Young, une mère de famille qui avait choisi une clinique en Turquie parce que "c’était l'endroit le moins cher pour se faire opérer", rapporte le Daily Mail.
La Turquie est une destination de chirurgie esthétique très populaire
Plus de vingt ans après une première opération au Royaume-Uni pour augmenter sa taille de bonnet à double D, elle s'est donc rendu en Turquie en septembre dernier pour faire retirer son implant qui s'était rompu en 2018, et refaire ses seins. Là-bas, elle n'a payé que 3.700 £ pour l'opération, soit près de la moitié du prix classique au Royaume-Uni.
Implant mammaire : une infection crée un trou dans sa poitrine
Quelques jours après son retour chez elle, cette femme de 48 ans et mère de deux enfants est "horrifiée de voir un trou sous son sein droit qui suintait du pus”, peut-on lire dans le journal. Elle affirme que l'implant est sorti de sa peau après que les points de suture se sont défaits.
"Mon médecin a dit que c'était infecté et m'a mise sous antibiotiques. J'ai vu les infirmières de quartier tous les jours pour surveiller et panser. Ça a commencé à suinter davantage et à grossir. Ils ont dû tasser de la ouate à l'intérieur du trou tous les jours pour l'empêcher de grossir, jusqu'à ne plus pouvoir le faire. C'était trop gros et ça empirait chaque jour, alors j'ai dû aller aux urgences”, indique Kelly Young.
En novembre, elle est retournée en Turquie pour se faire réopérer - malgré l'avis d'un chirurgien mammaire du système de santé britannique (NHS) : "J'ai dû monter dans l'avion avec mon implant à l'air, j'étais effrayée", a déclaré Mme Young.
Implants infectés : la 2ème opération aggrave la situation
Un jour après sa deuxième opération, et bien qu'il y ait beaucoup de sang qui s'écoulait de sa plaie chirurgicale, son chirurgien lui dit que "c'est normal" et qu'il en sera ainsi "pendant quelques jours encore". Elle décide donc de rentrer chez elle.
Mais lorsque Mme Young est rentrée au Royaume-Uni, elle a découvert un deuxième trou qui grossissait de jour en jour. Cette deuxième série d’implants se serait infectée, d’après un chirurgien mammaire britannique. Selon lui, elle aurait dû attendre au moins six mois après la première intervention avant de subir un nouveau traitement.
Se renseigner avant une opération de chirurgie esthétique à bas prix
Mme Young a décidé de retourner en Turquie en décembre, pour la troisième fois en trois mois. Mais les médecins de ce pays lui ont dit qu'ils ne pouvaient plus rien faire pour elle. Ils lui ont retiré les implants et lui ont conseillé de ne pas se faire poser d'autres implants ni de subir un lifting.
Avant de décider de partir à l'étranger pour réaliser une opération de chirurgie esthétique, il est conseillé de bien comprendre le fonctionnement de la procédure et les risques encourus. Il est notamment important de se demander s'il peut y avoir des barrières linguistiques, si les médecins sur place connaissent bien le dossier médical de la personne qui effectue les soins, quelles sont les installations disponibles sur place, ou encore comment déposer une plainte si les choses tournent mal.