- Les autorités sanitaires recommandent un apport en vitamine D par l'alimentation de 15 microgrammes par jour pour les adultes.
- Environ 80.000 cas de la peau sont diagnostiqués chaque année en France.
- Il existe différents types de cancers de la peau. Les carcinomes basocellulaires représentent 70 % des cas, les carcinomes épidermoïdes 20 % et les mélanomes 10 %.
Les consommateurs réguliers de suppléments de vitamine D auraient un risque plus faible de développer un cancer de la peau que les personnes qui n’en prennent pas. Telles sont les conclusions d’une étude menée en collaboration par l'université de l'est de la Finlande et l'hôpital universitaire de Kuopio.
Prendre de la vitamine D régulièrement divise les risques de mélanome
Les dermatologues finlandais ont réuni 498 patients adultes pouvant présenter un risque accru de cancer de la peau, tel qu'un carcinome basocellulaire, un carcinome épidermoïde ou un mélanome. Ils ont pris en compte plusieurs éléments comme les antécédents médicaux, mais également leur consommation de suppléments oraux de vitamine D. Ils ont, par ailleurs, classé les volontaires en fonction de leur risque de tumeurs malignes (faible, modéré, fort).
Les scientifiques ont découvert qu'il y avait considérablement moins de cas de mélanome chez les utilisateurs réguliers de vitamine D que chez les autres participants. Par ailleurs, la classification du risque de cancer de la peau des consommateurs de la "vitamine du soleil" était considérablement meilleure. L’équipe estime que le risque de mélanome chez les personnes prenant régulièrement le complément alimentaire était réduit de plus de moitié.
Vitamine D et cancer de la peau : quelle dose protège ?
Il semblerait qu’il ne soit pas nécessaire de prendre de la vitamine D tous les jours pour profiter de son effet protecteur contre le cancer. L’étude révèle que même les utilisateurs occasionnels de suppléments affichent un risque plus faible de mélanome que les non-consommateurs.
"Cependant, il n'y avait pas d'association statistiquement significative entre l'utilisation de la vitamine D et la gravité du photovieillissement, du photovieillissement facial, des kératoses actiniques, du nombre de nævus, du carcinome basocellulaire et du carcinome épidermoïde", précisent les auteurs.
Si le lien entre consommation de vitamine D et un risque plus faible de mélanome paraît confirmé, les chercheurs ont encore un point à éclaircir. "La question de la dose optimale de vitamine D par voie orale pour qu'elle ait des effets bénéfiques reste sans réponse. Jusqu'à ce que nous en sachions davantage, les recommandations nationales d'apport doivent être suivies", indique Ilkka Harvima, professeur de dermatologie et d'allergologie à l’université de l'est de la Finlande qui a travaillé sur l’étude publiée dans la revue Melanoma Research fin décembre 2022.