Câlin, sourire, bisous… Recevoir de l’amour est essentiel aussi bien pour les enfants que les adolescents. Lorsqu’ils reçoivent de l’affection, ils se sentent aimés et sont en meilleure santé à l’âge adulte. C’est ce qu’ont avancé des chercheurs du Harvard T.H. Chan School of Public Health (États-Unis) dans une recherche publiée dans la revue Journal of the American Heart Association.
Optimisme, amour... Les facteurs qui peuvent améliorer la santé du cœur
"Cette étude a cherché à savoir si certains atouts psychologiques aident les adolescents à maintenir leur santé cardiométabolique (regroupant la santé cardiovasculaire et celle du métabolisme) à l'âge adulte et a exploré les interactions selon les origines et les ethnies", ont-ils précisé.
Pour mener à bien leurs travaux, les scientifiques ont analysé les données d’une cohorte nationale sur la santé et le bien-être des adolescents, qui portait sur 3.478 lycéens américains. Ils ont été suivis pendant plus de deux décennies. Les participants ont été interrogés, pour la première fois, en 1994 puis en 2018 sur cinq atouts psychologiques liés à de meilleurs résultats en matière de santé cardiométabolique : l’optimisme, le bonheur, l’estime de soi, l’appartenance et le sentiment d'être aimé.
Afin d’examiner leur santé cardiométabolique, l’équipe a passé en revue 7 facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et métaboliques. Les données des patients ont été recueillies lors de visites médicales, lorsqu’ils étaient à la fin de la vingtaine et à la trentaine. Parmi les facteurs pris en compte, on retrouve le cholestérol, la pression artérielle, l'indice de masse corporelle ou encore le rapport entre la taille et le poids pour évaluer la graisse corporelle.
Seuls 12 % des adolescents ont conservé une bonne santé cardiométabolique
L’analyse a révélé que seuls 12 % des jeunes volontaires, présentant des niveaux sains de plus de six biomarqueurs, ont conservé une bonne santé cardiométabolique au fil du temps. D’après les résultats, les adolescents qui ont déclaré se sentir optimistes, heureux, aimés, avoir de l'estime pour eux-mêmes étaient plus enclins à atteindre la vingtaine et la trentaine en bonne santé cardiométabolique que ceux présentant moins de ces atouts psychologiques.
"Nous avons besoin de plus d'études à grande échelle pour surveiller ces biomarqueurs et d'autres facteurs positifs de santé mentale dès l'enfance afin de comprendre comment ces atouts peuvent influencer la santé et prévenir les maladies cardiovasculaires. Ces informations peuvent nous aider à identifier de nouveaux moyens d'améliorer la santé et de réduire les disparités", a conclu Farah Qureshi, auteure principale des travaux, dans un communiqué.