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Infections urinaires, pneumonies...

Les infections nosocomiales chutent en réanimation

Par Mathias Germain

Une enquête de l'INVS montre que la lutte contre les infections nosocomiales progresse dans les services de réanimation. Les infections urinaires ont baissé de 53 % entre 2004 et 2012.

HARTMANN CHRISTIAN/SIPA
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Des progrès dans la lutte contre les infections nosocomiales dans les services de réanimation ! Entre 2004 et 2012, le nombre d’infections urinaires liées au sondage a baissé de 53 %, et le nombre de pneumopathies associées à l’intubation a aussi diminué de 9,8 %. Ces résultats proviennent du Réseau d’alerte, d’investigation et de surveillance des infections nosocomiales en réanimation (Raisin) qui a mené une enquête auprès de 196 services.

Il faut savoir que les infections nosocomiales sont sous surveillance dans tous les services hospitaliers, mais avec encore plus de vigilance dans les services de réanimation où les personnes hospitalisées ont un risque plus élevé du fait leur état critique et des dispositifs médicaux invasifs auxquels ils sont exposés, comme les sondes, les cathéters ou le matériel d’intubation. Chaque année, les services volontaires recueillent pendant 6 mois les données concernant tout patient hospitalisé plus de 2 jours. Cette enquête a ainsi observé 29 554 patients, âgés en moyenne de 63 ans, hospitalisés en moyenne 11,6 jours.


10% de pneumonies en moins

Parmi les patients surveillés, 2 690 ont présenté au moins un épisode de pneumopathie. Dans plus de 90% des cas, la pneumopathie est associée à l'intubation, ce qui donne un taux d'incidence cumulée de 12,49 pneumopathies pour 100 patients intubés et un taux d'incidence de 14,66 pneumopathies pour 1000 jours d'intubation. Entre 2004 et 2012, le nombre de pneumopathies en services de réanimation a donc baissé de 9,8%.
1 115 patients ont présenté au moins un épisode de bactériémie, qui signifie la présence de bactéries pathogènes dans le sang. Là aussi, la tendance est à la baisse : - 6,9% au cours de ces 8 années.


Le nombre d'infections urinaires divisé par 2
L'amélioration la plus notable concerne les infections urinaires. 1 086 patients ont présenté au moins un épisode d'infection urinaire. Dans 94,7% des cas, elle est associée au sondage urinaire, ce qui donne un taux d'incidence de 3,85 infections urinaires pour 1000 jours de sondage. En 2004, l'incidence était quasiment deux fois plus importante. Ces bons résultats sont d'autant plus notables que depuis 2004, les patients ont vieilli, ils sont davantage exposés aux antibiotiques et à dispositifs invasifs... Autant de situations qui favorisent les infections nosocomiales.

Rappelons que tous services confondus, les infections nosocomiales sont la cause directe de plus de 4000 décès par an. Autant que le nombre de personnes tuées sur la route. La ministre de la santé a annoncé en février dernier la mise en place du 1er programme national pour la sécurité des patients.