- Les aliments ultra-transformés composent en moyenne 31 % de l'assiette des Français, selon une étude publiée dans The European Journal of Nutrition en 2020.
- Or, les aliments ultra-transformés sont beaucoup moins nutritifs et les consommer en trop grande quantité augmente le risque de développer de nombreux troubles de la santé.
En début de semaine, Pourquoi Docteur vous relayait une analyse de l’association UFC-Que Choisir sur les aliments “sans sucre ajouté” vendus dans les supermarchés. Selon ses résultats, ces produits contiennent souvent bien plus d’additifs et de matières grasses que leurs alternatives classiques, ce qui signifie qu’ils ne seraient pas meilleurs pour la santé. Alors comment s’y retrouver ? Interrogée par le Daily Mail, une nutritionniste donne son astuce.
Aliments : consommer ceux avec une liste “courte et simple” d’ingrédients
Il faudrait privilégier les aliments qui contiennent au plus cinq ingrédients et qui ne sont pas trop difficiles à prononcer, selon la diététicienne américaine Jessica Cording. “Plus les aliments sont transformés, moins ils sont nutritifs”, insiste-t-elle. “Les consommer en trop grande quantité est associé à différents types de cancers, de maladies cardiaques, de diabète et de déclin cognitif.”
Démence, cancer… les effets néfastes des produits ultra-transformés
“Plusieurs caractéristiques des aliments ultra-transformés conduisent à penser qu’ils pourraient avoir des effets négatifs sur la santé, comme le suggèrent une vingtaine d’études épidémiologiques publiées récemment en France et à travers le monde”, rappelle Santé publique France sur son site mangerbouger.fr.
En l’occurrence, une étude publiée le mois dernier montre que la consommation de nitrites, notamment présents dans les viandes transformées, pourrait augmenter jusqu’à 53 % le risque de développer une tumeur gastro-intestinale. D’autres recherches montraient déjà une association entre les nitrites et le cancer colorectal.
Une autre récente étude publiée dans JAMA Neurology début décembre 2022, a révélé que les personnes ayant un régime comptant plus de 19,9 % d’aliments ultra-transformés avaient un déclin cognitif 28 % plus rapide que celles qui en consommaient moins.
Et ce n’est pas tout ! Les aliments ultra-transformés sont également pointés du doigt pour d’autres maladies et troubles de la santé : obésité, pathologies cardiovasculaires, dépression, migraines, etc.
Quelques exemples d’aliments transformés et ultra-transformés…
Pour vous repérer sur les aliments à éviter, vous pouvez donc, comme le suggère la diététicienne, vous fier aux étiquettes... mais pas uniquement ! Certains produits sont typiquement ultra-transformés, comme le rappelle Santé publique France :
- les sodas (classiques et light) ;
- les produits industriels comme les cordons bleus, les bâtonnets et nuggets à base de
volaille, de poisson, ou de viande reconstituée ; - la charcuterie ;
- les nouilles instantanées ;
- les soupes de légumes déshydratés ;
- la plupart des pains et brioches industriels, barrés de céréales, barres énergétiques et de nombreux gâteaux et biscuits industriels ;
- la plupart des margarines ;
- la plupart des boissons lactées aromatisées ;
- les desserts sucrés à base de fruits additionnés de sucres, d'arômes artificiels et d'agents texturants ;
- les barres chocolatées contenant généralement des émulsifiants ;
- la plupart des légumes assaisonnés avec des sauces prêtes à l'emploi ; les galettes végétales (substituts de viande) contenant des additifs (texturants, exhausteurs de gout…) ;
- les chewing-gums et bonbons avec colorants ou édulcorants
- les produits “santé” et “minceur” tels que les substituts de repas et de plats en poudre ou “enrichis”, les aliments (yaourts, boissons, biscuits…) édulcorés.
À l’inverse, les aliments peu ou pas transformés sont les fruits et légumes frais, les œufs, les céréales et légumineuses sèches (riz, pâtes, lentilles, haricots, etc), le lait ou encore la viande et le poisson frais.