La boulimie touche environ 1,5 % des 11–20 ans et concerne environ trois jeunes filles pour un garçon, selon l’Assurance maladie. Il s’agit de crises pendant lesquelles la personne absorbe de manière compulsive de grandes quantités de nourriture, dans un temps court. Pour ne pas prendre de poids, la personne compense ensuite par divers moyens : vomissements, laxatifs, diurétiques, exercice physique excessif, etc.
Hyperphagie boulimique : analyser les raisons des crises de boulimie
3 à 5 % de la population souffre d’hyperphagie boulimique. Il s’agit de la même attitude que la boulimie vis-à-vis de la nourriture mais sans comportement compensatoire. Ainsi, les personnes qui en souffrent sont souvent en surpoids ou obèses. Mais comment faire pour se débarrasser de ce rapport compulsif à la nourriture ?
Le premier conseil que l’on peut lire sur le site de la Cleveland Clinic est d’analyser les raisons de cette attitude. "Il y a généralement une raison derrière cela, explique Beth Czerwony, diététicien. Comprendre d’où cela vient peut vous aider à prévenir une future crise de boulimie."
Parmi les facteurs les plus souvent mentionnés il y a le stress, les traumatismes ou encore l’ennui. "Souvent, nous nous tournons vers la nourriture parce que c'est apaisant, poursuit Beth Czerwony. C'est un moyen facile et accessible de trouver une satisfaction instantanée." Le mieux, pour éviter de manger, est de s’occuper en allant marcher dehors et/ou en appelant un ami par exemple.
Noter ses crises de boulimie et ne pas se culpabiliser
Mais si vous avez envie de craquer, c’est aussi parce qu’il y a des tentations. Ainsi, si vous souhaitez lutter contre vos frénésies alimentaires, il vaut mieux ne pas acheter des aliments qui vous poussent à craquer comme, par exemple, des biscuits, des bonbons, des chips, etc. Essayez plutôt de remplir votre garde-manger de fruits frais et secs pour vos collations.
D’autre part, si les soirées ou les réunions entre amis font aussi partie des moments où vous mangez de façon frénétique, essayez de manger avant d’y aller et de vous interdire de grignoter par la suite.
Autre conseil quand on veut lutter contre ses envies incontrôlables de manger, c'est de les noter. Cela permet de mieux prendre conscience de ce que l’on mange, quand et à quelle fréquence. "Vous ne pouvez pas résoudre un problème tant que vous ne l'avez pas identifié”, souligne Beth Czerwony.
Enfin, dernières recommandations du diététicien : considérer la nourriture comme un élément neutre et analyser votre alimentation quotidienne dans sa totalité. “Ne vous culpabilisez pas si vous vous offrez un beignet, rassure Beth Czerwony. Profitez-en et faites des ajustements ailleurs. (...) Trouvez un équilibre dans votre alimentation qui ne bascule pas dans les extrêmes de la boulimie.” Ni, à l’inverse, de l’anorexie.