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Dépistage

Cancer du col de l'utérus : il faut se faire dépister dès 25 ans 

90 % des cas de cancer du col de l'utérus pourraient être évités grâce au dépistage. Il doit être réalisé dès 25 ans. Fréquence, procédure d'examen... On vous explique tout.

Cancer du col de l'utérus : il faut se faire dépister dès 25 ans  Tatiana Buzmakova/istock




L'ESSENTIEL
  • L’infection par le HPV est l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente, d'après l’Institut national du cancer.
  • Entre 2018 et 2020, seulement 59 % des femmes de 25 à 65 ans ont été dépistées.

Environ 3.000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont détectés chaque année, d’après les données de Santé Publique France. La maladie provoque 1.000 décès par an, dans le pays. Elle est liée à une infection par les papillomavirus humains (HPV). Comme le rappelle Santé Publique France, elle peut être évitée notamment grâce au dépistage, et ce dès 25 ans. 

Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus ? 

Les papillomavirus humains se transmettent généralement par des rapports sexuels, avec ou sans pénétration. "La plupart des hommes et des femmes seront infectés par ce virus au cours de leur vie", précise l’Institut national du cancer. Dans environ 90 % des cas, l’infection disparaît spontanément dans les deux ans, mais "il arrive que cette infection persiste et provoque des lésions qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent évoluer vers un cancer 10 à 20 ans après l’infection". Les premiers symptômes apparaissent souvent à un stade avancé de la maladie. 

Cancer du col de l’utérus : l’importance du dépistage 

"Le dépistage permet de repérer le plus tôt possible d’éventuelles lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus, de les surveiller ou de les soigner et ainsi, de prévenir l’apparition d’un cancer, explique l’Institut national du cancer. Grâce au dépistage, 90 % des cancers du col de l’utérus pourraient être évités."

Concrètement, il s’agit de faire un prélèvement au niveau du col de l’utérus. À l’aide d’un spéculum, le professionnel de santé écarte le vagin pour insérer un écouvillon, comme un grand coton-tige, ou une petite brosse, afin de prélever des cellules. "L’analyse du prélèvement est réalisée en laboratoire et permet de détecter des cellules anormales ou la présence de virus (HPV)", développe l’Assurance maladie. Les résultats sont transmis quelques jours plus tard, et une copie est envoyée au professionnel de santé. Si le virus ou des cellules anormales sont détectés, d’autres examens sont nécessaires, comme la biopsie du col de l’utérus. 

Dépistage du cancer du col de l’utérus : quand faut-il le réaliser ?

Entre 25 et 30 ans, le dépistage doit être réalisé tous les trois ans, après deux tests normaux à un an d’intervalle. Ensuite, il est fait tous les cinq ans entre 30 et 65 ans. Cet examen peut être fait par une sage-femme, un gynécologue ou un médecin traitant. Il peut aussi être effectué dans un laboratoire, à condition d’avoir une ordonnance. 

Au moment de prendre le rendez-vous, il faut veiller à ce qu’il soit à distance des règles. En cas d’infection du vagin ou de traitement par voie vaginale, l’Assurance maladie recommande de repousser le dépistage. 

La vaccination, un outil de lutte contre le cancer du col de l’utérus 

La prévention du cancer du col de l’utérus passe aussi par la vaccination. Elle est indiquée dès l’âge de 11 ans, pour les filles et les garçons et jusqu’à 14 ans. "Le dernier vaccin commercialisé (Gardasil® 9) protège contre les infections à HPV 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58 notamment en cause dans 90 % des cancers du col de l'utérus, 80 % des cancers de l’anus et 90 % des verrues ano-génitales (condylomes)", explique l’Institut national du cancer. Il est administré en deux doses, avec 6 à 13 mois d’intervalle. Il est aussi possible de faire un rattrapage entre 15 et 19 ans, en trois injections. Dans le cas des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, la vaccination peut être réalisée jusqu’à 26 ans.

"L’efficacité de la vaccination contre les HPV est observée dans les pays où le nombre de jeunes adultes vaccinés est important, comme en Australie (réduction des cancers et lésions précancéreuses du col de l’utérus et des verrues anogénitales chez les hommes et les femmes)", rappelle l’Institut national du cancer. Au total, plus de 100 millions de personnes ont été vaccinées dans le monde. 

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