Une bonne hygiène bucco-dentaire peut avoir des répercussions favorables sur notre état de santé. Car les bactéries qui se logent entre la dent et la gencive donnent lieu parfois à des saignements. Mais ces gingivites banales pourraient servir de signe d’alerte.
Selon une étude de l’Université Columbia (New York), indique aujourd’hui Damien Mascret dans le Figaro, « les dégâts dus aux bactéries ne sont pas seulement localisés à la bouche mais ils disséminent en toute discrétion dans l’organisme, altérant au passage les parois des artères ».
Les chercheurs américains ont suivi pendant trois ans 420 personnes âgées en moyenne de 68 ans pour évaluer les liens éventuels entre la quantité de bactéries présentes dans la plaque dentaire et l’état de leurs artères. Pour cela, ils ont mesuré l’épaisseur de la paroi des artères carotides du cou (EIM) par des échographies.
« Ceux qui ont amélioré leur état parodontal, clinique et microbiologique, ont aussi eu une évolution lente de l’EIM », a confié au quotidien le Pr Moïse Desvarieux (Inserm), professeur associé à Columbia. Et ce sont seulement les bactéries à l’origine des maladies de la gencive qui sont impliquées dans les accidents du système cardio-vasculaire. Sur trois ans, ils sont deux fois plus importants chez les personnes dont la paroi des carotides s’est épaissie avec les bactéries pathogènes, résume le journaliste.
Les scientifiques souhaitent mener de nouvelles études avec un plus grand nombre de patients et sur des périodes plus longues. Et voir si, en traitant les bactéries en cause, on peut ralentir le processus d’athérosclérose.
Même en l’absence de maladie évidente, une inflammation de la gencive doit être prise au sérieux par les professionnels. Mais pour ne pas en arriver là, l’usage de fil dentaire ou de brosses adaptées est vivement recommandé.