- Le diabète de type 2 est un trouble du métabolisme principalement lié au mode de vie, indique l’Inserm.
- 90 % des diabétiques en sont atteints d’après l’Inserm.
- L’augmentation des températures mondiales et les vagues de chaleur persistantes rendent difficile la gestion de la maladie pour les personnes vivant avec un diabète de type 2.
C’est un élément qui inquiète au vu du réchauffement climatique et des températures qui augmentent… D’après une étude publiée dans Experimental Physiology un mauvais contrôle de la glycémie, dont souffrent les personnes diabétiques, pourrait être associé à une température corporelle plus élevée et à une augmentation de la fréquence cardiaque.
Cette découverte n’est pas sans répercussions : en réduisant la capacité des diabétiques à dissiper la chaleur, elle peut entraîner un risque accru d'atteindre des températures corporelles dangereusement élevées et une plus grande tension sur le cœur lors d'une activité physique par temps chaud.
Les diabétiques sont plus sensibles à la chaleur
Le diabète de type 2 est d’ailleurs associé à des taux plus élevés de maladies dues à la chaleur et de décès en cas de stress thermique par rapport à la population générale, ont indiqué les auteurs.
Le chef de l'équipe de chercheurs, le Dr Glen Kenny, de l'université d'Ottawa au Canada, a déclaré : "Des recherches antérieures ont montré que le vieillissement est associé à une diminution de la capacité de l'organisme à dissiper la chaleur, qui est plus prononcée chez les personnes atteintes de diabète de type 2. Cependant, on ne savait pas encore dans quelle mesure le contrôle de la glycémie à long terme pouvait influencer cette réponse. En examinant l'échange thermique du corps entier à l'aide de notre calorimètre à air unique en son genre (un appareil qui fournit une mesure précise de la chaleur dissipée par le corps humain), nous avons pu mieux comprendre l'association entre le contrôle glycémique à long terme et la capacité physiologique du corps à dissiper la chaleur chez les personnes atteintes de diabète de type 2".
L’expérience a été menée sur des personnes atteintes de diabète de type 2 pendant qu'ils faisaient du vélo dans une chambre chauffée à 40 degrés. Il s’agissait de 26 hommes, physiquement actifs et âgés de 43 à 73 ans, chez qui un diabète de type 2 avait été diagnostiqué depuis 5 ans ou plus.
Une glycémie élevée est aussi associée à l'augmentation de la fréquence cardiaque
Après 30 minutes de repos en position assise, ils ont effectué trois séries de 30 minutes de cyclisme, avec une période de repos de 15 minutes entre chaque série, à des intensités d'exercice légères, modérées et vigoureuses. Les intensités étaient fixées sur la base d'un taux fixe de production de chaleur métabolique par rapport à la taille du corps, de sorte que chaque participant avait la même charge thermique (et donc la même quantité de chaleur) à perdre, indiquent les auteurs.
Leur étude révèle que la fréquence cardiaque augmentait de six battements par minute et la température corporelle centrale de 0,2 °C pour chaque point de pourcentage d'augmentation du marqueur commun du contrôle de la glycémie à long terme, l'hémoglobine A1c (de 5,1 % à 9,1 %). En outre, les chercheurs précisent que les résultats sont basés sur une cohorte exclusivement masculine de personnes physiquement actives (au moins 150 minutes d'exercice par semaine), qui pourrait ne pas représenter les personnes les plus vulnérables à la chaleur parmi celles qui vivent avec un diabète de type 2.
Alors que l’exercice régulier est généralement recommandé pour gérer et améliorer le contrôle de la glycémie, cette constatation va permettre de fournir de meilleurs conseils de protection contre la chaleur pour préserver la santé de ces personnes vulnérables.