Début février, un homme de 57 ans se rend à l'hôpital Saint-Vincent de Worcester dans le Massachusetts (États-Unis). Il y signale des douleurs persistantes dans la poitrine et des malaises à répétition. Ces symptômes inquiétants doivent être pris au sérieux peu importe la situation mais en plus de cela, le patient est également tétraplégique depuis plus de 10 ans après un accident de la route et est déjà tombé de son fauteuil roulant à cause de l'un de ses malaises.
Au début, son rythme cardiaque semblait normal...
Les médecins supposent donc qu'il a un problème cardiaque. D’autant que ce n'est pas la première fois que le patient souffre d'un problème au cœur. Quelque temps auparavant, on lui avait posé un stent pour maintenir son artère coronaire droite ouverte, endommagée à la suite d’un infarctus du myocarde.
Les premiers examens ne montrent rien d’étrange puisque ses signes vitaux sont stables et aucune anomalie physique n'est décelée. Cependant, les analyses de sang montrent un taux de troponine excessivement haut. La troponine est une protéine impliquée dans la contraction des muscles, dont le cœur. Sa trop grande présence dans le sang est l'indice d'un problème cardiaque. L'électrocardiogramme est normal à l'admission du patient, sauf qu’au troisième jour de sa prise en charge, les médecins remarquent quelque chose hors du commun.
Puis son cœur se met à battre le record de pulsations par minute !
Durant 20 secondes à peu près, le cœur de l’homme est passé à un battement de 600 pulsations par minute ! Soit près de 10 fois le rythme normal (la norme est entre 60 et 80 fois par minute). Une première : jamais un cœur humain n'avait battu aussi rapidement sous les yeux des médecins. Le cœur humain n'est pas fait pour battre aussi vite et une tachycardie d’une telle gravité peut conduire au décès si elle dure trop longtemps.
Pendant ce court épisode, le patient a fait plusieurs malaises et s'est plaint d'une douleur intense dans la poitrine. Puis, fort heureusement, son cœur se calme petit à petit, d'abord autour des 300 battements par minute, un rythme encore trop élevé, avant de retrouver des valeurs normales. Suite à cela, les internes décident de l'opérer en urgence. La partie distale de son artère coronaire droite est entièrement bouchée, mais le chirurgien parvient à la réparer avec succès. Deux jours plus tard, le patient est autorisé à retourner chez lui, avec un cœur plus soulagé. Une histoire qui, finalement, se termine bien.