Le cancer de l’ovaire est le 8e cancer le plus fréquent chez les femmes. Silencieuse pendant une grande partie de son développement, la maladie peut présenter un pronostic assez incertain si la tumeur maligne est découverte tardivement.
Selon un rapport de Santé Publique France publié en 2020, le taux de survie des patientes à 5 ans est de 43 %. Une étude du Queensland Institute of Medical Research (QIMR Berghofer, Australie) assure que la prise régulière d’une faible dose d’aspirine pourrait améliorer les chances des malades.
Cancer de l’ovaire : l’aspirine fait gagner plusieurs mois
Les chercheurs australiens ont suivi plus de 900 femmes qui venaient de recevoir un diagnostic de cancer de l’ovaire. Il leur a entre autres été demandé à quelle fréquence elles utilisaient des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que l'aspirine.
Les patientes qui ont indiqué avoir pris ce type de médicament au moins quatre jours par semaine au cours des 12 mois suivant le diagnostic, vivaient en moyenne plus longtemps que les consommatrices occasionnelles ou les non-utilisatrices.
"Nos résultats suggèrent que l'utilisation fréquente d'AINS pourrait améliorer la survie des femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire, qu'elles commencent à prendre les médicaments avant ou après le diagnostic", explique la Dr Azam Majidi, auteure principale de cette étude parue dans le Journal of the National Cancer Institute.
Les malades qui consommaient régulièrement de l’aspirine vivaient en moyenne de 2,5 mois supplémentaires au cours des cinq années suivant le diagnostic. "Bien que cela puisse sembler peu, c'est important pour le cancer de l'ovaire. La pathologie est souvent diagnostiquée à un stade avancé lorsque le pronostic est mauvais et que les options de traitement sont limitées", ajoute l'experte dans un communiqué.
Aspirine : un médicament à ne pas prendre sans avis médical
Pour la chercheuse australienne, l’aspirine offre quelques semaines supplémentaires "tandis que les chercheurs continuent de rechercher de meilleures thérapies". Elle présente un autre avantage : le médicament est "abordable" et "relativement sûr pour une utilisation à l'échelle de la population".
Cependant, la Dr Azam Majidi rappelle que l'aspirine n'est pas sans danger. Ainsi, les patientes ne doivent pas commencer à en prendre sans consulter leur médecin.
Par ailleurs, elle reconnaît : "D'autres recherches, y compris des essais cliniques, sont nécessaires pour confirmer si ces médicaments peuvent améliorer la survie des femmes touchées par cette terrible maladie."