- La proportion de souches invasives de SGA isolées chez des enfants (moins de 18 ans) était de 23 % en 2022 (contre 12 % en 2019).
- Au cours de l’année 2022, chez l’adulte, l’augmentation a été progressive dès l’été. Chez l’enfant, la hausse, plus forte, a pour sa part débuté au mois de novembre.
- En janvier 2023, le nombre de souches invasives analysées est supérieur à celui de janvier 2022, mais en diminution par rapport au mois de décembre 2022.
Face à un nombre de cas pédiatriques d’Infection invasive à streptocoque du Groupe A (IISGA) plus important en novembre dernier qu’habituellement, Santé publique France a mis en place une surveillance de la maladie. Son dernier bilan publié le 7 février 2023 fait part d’une diminution des hospitalisations pour forme sévère.
Streptocoque du Groupe A : une baisse du nombre d’hospitalisations
Santé Publique France a confirmé une "diminution du nombre des cas pédiatriques d’infections invasives à streptocoque A (IISGA) sévères hospitalisés en service de soins critiques" depuis fin 2022. Dans le détail, 30 nouveaux cas d’infections invasives à streptocoque A ont été enregistrés entre le 1er et le 29 janvier 2023, portant à 121 le nombre de cas d’hospitalisations d’enfants depuis le début de l’épidémie.
Pour l’organisme, cette diminution des prises en charge "s’explique probablement par la moindre fréquence des cas de bronchiolites, Covid-19 et de grippe ces dernières semaines". Toutefois, elle estime qu’il faut rester vigilant, car la hausse des cas de scarlatine observée ces dernières semaines "pourrait témoigner d’une augmentation de la circulation des streptocoques A au cours du mois de janvier et mener à une nouvelle augmentation des IISGA".
IISGA : deux enfants décédés depuis le début de l’année
Deux enfants sont décédés à la suite d’une IISGA depuis le 1er janvier 2023. La maladie a ainsi emporté 17 jeunes patients (11 dans des hôpitaux et 6 avant d'avoir pu être hospitalisés) depuis le début de l’épidémie.
"La majorité des cas rapportés est liée à des infections respiratoires associées ou non à un syndrome de choc toxique. Pour plus de la moitié des enfants, il était mentionné une infection virale dans les 15 jours précédant l’infection à SGA", précise le rapport.
Par ailleurs, la maladie est présente sur une bonne partie de la France. Des cas ont été signalés dans 12 des 13 régions métropolitaines.
Une suspicion d’infection à SGA non invasive (comme une angine ou la scarlatine), aussi bien chez l’enfant que l’adulte, doit conduire à consulter, conseille Santé Publique France. Cela permet de recevoir un traitement adapté rapidement et éviter ainsi le développement d'une forme grave.