Le syndrome prémenstruel (SPM) se caractérise par différents symptômes physiques et psychologiques qui peuvent débuter entre quelques heures et plusieurs jours avant les menstruations chez une femme. Ces manifestations s’atténuent généralement lors des règles. "A priori sans gravité, ces symptômes sont néanmoins désagréables, franchement pénibles ou carrément handicapants", souligne l’Institut national de la santé et de la recherche médical (Inserm).
L’hyperoestrogénie, un facteur favorisant du trouble dysphorique prémenstruel
Dans de très rares cas, une femme peut être atteinte par un trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), une forme sévère du SPM qui se traduit par une série de symptômes impactant l’humeur et les émotions.
Lors de la deuxième partie du cycle menstruel, la progestérone, une hormone féminine avec des effets apaisants, est sécrétée après l’ovulation. Cependant, certaines femmes ont un taux de progestérone inférieur à la normale, car elles souffrent d’hyperoestrogénie. Ce déséquilibre hormonal se traduit par un taux d’œstrogènes trop élevé par rapport à la progestérone. Il s’agit donc d’un des facteurs favorisants la survenue du trouble dysphorique prémenstruel.
Quels sont les symptômes pouvant alerter sur un trouble dysphorique prémenstruel ?
Lors de la deuxième phase du cycle menstruel, une femme présentant un TDPM peut souffrir de plusieurs atteintes comme :
- des douleurs articulaires ;
- un état de fatigue généralisé ;
- des seins douloureux ;
- un ventre gonflé/ballonné.
Selon le manuel diagnostique des troubles mentaux, le TDPM peut également être associé à des symptômes psychiques ayant des effets négatifs sur l’humeur. On distingue notamment :
- une tristesse ;
- une anxiété ;
- une colère ;
- une apathie ;
- une irritabilité ;
- des difficultés de concentration ;
- des insomnies ;
- une léthargie.
Il est recommandé de consulter un gynécologue en cas de douleurs ou de changements d’humeur quelques jours avant les menstruations. Ce professionnel de santé pourra ensuite mettre en place un projet thérapeutique afin d’atténuer le TDPM.