- À Bordeaux, un homme atteint d’un cancer a été traité du mauvais côté pendant 11 séances.
- En Autriche, un patient âgé de 82 ans a été amputé de la mauvaise jambe.
Pince, gant, compresses… Ces différents objets ont été déjà oubliés par des chirurgiens dans le corps des malades. Ce type d’erreur médicale est marginal, mais bien réel. Pour preuve : Cleyton Jose Zanattau, un conseiller de la municipalité de Nova Santa Helena au Brésil, n’est pas prêt d’oublier que des médecins ont laissé des ciseaux dans son abdomen.
Un scanner révèle la présence de ciseaux dans son tube digestif
Le 20 janvier, il s’est rendu dans un hôpital régional voisin, à Colíder, pour se faire retirer une tumeur des intestins, selon le New York Post. L’opération s’est déroulée sans encombre. Cependant, six jours après l’intervention chirurgicale, le politicien ne se sentait pas bien. Il décide de retourner dans le même hôpital et réalise un scanner. Cet examen révèle que des ciseaux sont présents dans ses intestins. Les chirurgiens auraient oublié cet instrument dans son corps pendant qu'ils le recousaient. Après s’être rendu compte de leur erreur, les professionnels de santé ont immédiatement retiré l'outil. D’après le personnel soignant, Cleyton Jose Zanattau s’est rapidement remis de cette deuxième opération.
"J'aurais pu mourir de cette négligence"
Ce n’est pas la première fois que des erreurs chirurgicales de ce type sont rapportées. À Marseille, Sylvie, une femme âgée de 48 ans, s’est retrouvée avec un gant en latex et cinq compresses coincés dans son ventre après une hystérectomie. Le 6 avril 2017, la patiente a subi une ablation de l’utérus. Après l’opération, elle s’est plainte de souffrir de fortes douleurs au niveau du ventre et d’avoir des difficultés à uriner. De retour chez elle, la quadragénaire est alitée jusqu’au 9 avril. Une date à laquelle elle a expulsé de son vagin, dans une mare de sang, les objets "oubliés".
"C'était un calvaire. J'ai cru que j'accouchais, toute seule chez moi. (…) J'ai eu beaucoup de mal à me rétablir. Après l'opération, j'ai eu des problèmes urinaires à répétition car le gant a appuyé sur la vessie. Cela a nécessité un arrêt-maladie d'avril à septembre, car j'étais dans l'incapacité d'aller travailler. Pendant des mois, j'ai souffert d'insomnies qui commencent à peine à disparaître grâce à l'aide d'un psychologue. J'aurais pu mourir de cette négligence", a déclaré, à La Provence, Sylvie.