Si votre transit est souvent lent, voire bloqué… une pilule qui vient de faire son arrivée sur le marché américain pourrait vous intéresser. Une fois avalée, cette capsule ne libère pas de molécules mais elle se met à vibrer. L’objectif ? Ses frémissements aideraient à stimuler le côlon et ainsi relancer le transit.
Constipation : une pilule vibrante pour activer l’intestin
Baptisé Vibrant, ce cachet sans médicament est destiné aux adultes souffrant de constipation idiopathique chronique qui n'ont pas ressenti de soulagement après avoir suivi un traitement laxatif pendant au moins un mois.
La capsule doit être avalée tous les jours, de préférence à l'heure du coucher. Comme les aliments, elle chemine vers l'estomac, puis l'intestin grêle, pour finalement atteindre le gros intestin environ 14 heures plus tard. Elle se met alors au travail. Les vibrations qu’elle émet, stimulent des cellules nerveuses de l'intestin. Elles aident à déclencher le péristaltisme, c’est-à-dire des contractions musculaires qui font bouger les aliments dans l'intestin. Cela accélère la fréquence des selles.
"Il y a de petites vibrations pendant trois secondes allumées, trois secondes éteintes", a expliqué Cathy Collis, directrice commerciale de Vibrant Gastro, à CNN. Une fois le “travail” fini, la capsule est expulsée naturellement avec les selles.
Un traitement qui accélère le transit autorisé aux USA
L'efficacité du produit a été évaluée lors d’un essai mené auprès de 312 patients atteints de constipation idiopathique chronique. 200 volontaires recevaient la pilule vibrante tandis que les 149 restants avaient un placebo. 40 % de ceux qui prenaient la capsule testée ont indiqué avoir au moins une selle supplémentaire par semaine, 23 % disaient en avoir au moins deux de plus.
Pour le groupe témoin, les taux étaient respectivement de 23 % et 12 %. Par ailleurs, les patients qui avaient la pilule Vibrant ont dit avoir des selles plus molles et moins de ballonnements.
Le Dr Eamonn Quigley, chef du service de gastroentérologie au Houston Methodist Hospital, a épaulé l'entreprise lors des tests du produit. Il a confié à CNN qu’une “minorité” des patients avaient indiqué ressentir les vibrations.
"Aucun d'entre eux n'a senti que c'était inconfortable. Et aucun d'entre eux n'a arrêté de le prendre à cause de cela", a-t-il précisé.
Au vu de ces résultats, la Food and Drug Administration (FDA), administration américaine chargée d’autoriser la commercialisation des médicaments, a donné son feu vert pour la commercialisation des pilules aux USA en août dernier.