Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. Et cela pourrait être favorisé par certains traits de caractère… En effet, selon une étude, les personnes qui n’aiment pas l’imprévu et ont du mal à s’y adapter auraient plus de risque de souffrir de troubles dépressifs, anxieux et de stress post-traumatique.
Anxiété, dépression : accepter l’incertitude diminue le risque
"Les études montrent que plus on accepte et on arrive à vivre avec l’incertitude, moins on a de risques de souffrir de troubles anxieux, de stress chronique, de dépression ou de stress post-traumatique”, explique le Dr Elissa Epel, professeure dans le département de psychiatrie à l’université de Californie de San Francisco, au magazine Stylist UK.
Pour notre santé mentale, il faudrait donc aimer l’imprévu ou du moins ne pas en souffrir lorsque cela se présente. "L'optimisme est bon pour nous, pour notre santé et notre niveau de stress, indique le Dr Elissa Epel. Cependant, il est parfois bon, quand les choses vont contre nous, d'avoir un peu de pessimisme défensif, pour nous protéger des déceptions et nous surprendre avec de bons résultats”.
En d’autres termes, l’idée serait de ne pas être totalement optimiste ou pessimiste, mais plutôt réaliste et s’adapter aux évènements de la vie. L’objectif, pour être heureux, est donc d’être conscient que tout peut ne pas se dérouler comme prévu.
La certitude "permet à notre système nerveux de se détendre"
"Le cerveau humain aime la certitude, souligne le Dr Elissa Epel dans son livre The Seven-Day Stress Prescription. C'est ce qui permet à notre système nerveux de se détendre. Lorsque les conditions sont prévisibles et stables, nous pouvons davantage nous consacrer à la réflexion, à la résolution de problèmes et à la créativité.”
À l’inverse, dans une situation que nous ne contrôlons pas, notre mental s’interroge, s’inquiète, ce qui peut générer de l’anxiété. "Lorsque nos environnements sont plus prévisibles, nous nous sentons plus en sécurité”, poursuit-elle.
L’idéal est donc de développer, ce que le Dr Elissa Epel appelle, notre "tolérance à l'incertitude”, c’est-à-dire accepter les choses telles qu’elles se présentent, sans trop d’optimisme ni de pessimisme. Un travail de tous les jours, comme une nouvelle philosophie à adopter.