Le deuxième lundi de février est la journée internationale de l’épilepsie. L’objectif de cette journée est de sensibiliser le grand public à cette maladie. "La majorité des gens ignorent ce qu'est l'épilepsie et comment agir face à une crise", rappelle l’association Epilepsie France. Mais il existe aussi de nombreux préjugés, qui peuvent "inciter nombre de personnes à cacher leur état de santé et leurs difficultés de peur d'être rejetées ou mises à l’écart". La journée internationale de l’épilepsie est l’occasion de "casser" ces idées reçues !
L’épilepsie n’est pas une maladie rare
Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 50 millions de personnes sont atteintes d’épilepsie dans le monde. C’est "l’une des affections neurologiques les plus fréquentes", caractérisée par des crises de tremblements qui peuvent toucher tout ou une partie du corps. "Elles s’accompagnent parfois d’une perte de conscience et du contrôle de la vessie et de l’évacuation intestinale", précise l’OMS. La survenue d’une crise ne signifie par que la maladie deviendra chronique : jusqu’à 10 % de la population souffre d’au moins une crise d’épilepsie au cours de sa vie.
Épilepsie : les crises peuvent être contrôlées
"Jusqu’à 70 % des personnes atteintes d’épilepsie pourraient ne plus avoir de crises grâce à une utilisation appropriée des médicaments antiépileptiques", explique l’OMS. Selon les antécédents et les profils, il est parfois possible d’interrompre le traitement après deux ans sans crise. Dans certains cas, la maladie peut être traitée par chirurgie. Des changements de mode de vie peuvent aussi permettre de réduire les crises. Ainsi, il est recommandé aux personnes ayant une épilepsie résistante aux traitements d’adopter le régime cétogène. "Avec ce type d’alimentation, l’organisme produit plus de corps cétoniques, une substance naturellement active contre les convulsions et l’épilepsie", indique l’Assurance maladie.
L’épilepsie ne touche pas seulement les enfants
Environ 600.000 personnes sont atteintes d’épilepsie en France, dont la moitié a moins de 20 ans d’après les données de l’Assurance maladie. Selon certains, la pathologie touche seulement les enfants et les jeunes. En réalité, elle peut apparaître à tout âge et concerne aussi de nombreuses personnes âgées. En effet, la maladie peut se manifester après un traumatisme crânien, un accident vasculaire cérébral ou une maladie infectieuse du système nerveux comme la méningite.
Épilepsie : elle n’empêche pas de travailler
La maladie n’empêche pas les personnes atteintes de travailler. "Elles ont les mêmes compétences que les autres, rappelle le CHU Sainte-Justine. Toutefois, il est possible que des horaires ou des types de travail soient moins bien adaptés à leur condition." Aussi, il n’existe pas de "métier interdit". Le centre universitaire de Santé McGill, au Canada, précise que "les troubles épileptiques s'observent chez des personnes de tous horizons professionnels et qui se trouvent à tous les niveaux hiérarchiques, dans le monde des affaires, les gouvernements, les arts et les professions libérales."
Les personnes épileptiques peuvent avoir une vie "normale"
Partie de jeux vidéos, journée sur l’ordinateur ou encore sortie en boîte de nuit ne sont pas incompatibles avec l’épilepsie. Comme le rappelle le CHU Sainte-Justine, ces différentes activités peuvent être dangereuses pour les personnes photosensibles, mais cela ne concerne que 5 % des personnes épileptiques. "Donc pour la majorité des épileptiques, l’ordinateur, la télévision, les jeux vidéo et les stroboscopes ne sont pas un grand danger." Aussi, les personnes épileptiques peuvent tout à fait passer leur permis de conduire, dans la mesure où leurs crises sont controlées.