Santé Publique France a publié son bilan épidémiologique sur la dengue le 9 février dernier. L’institution a remarqué la circulation d’une nouvelle souche en Guyane.
Dengue : une souche absente depuis 15 ans
La situation épidémiologique en fin d’année 2022 "est restée calme pour la dengue" en Guyane : 1 cas autochtone de dengue a été confirmé sans mise en évidence de foyer épidémique. Début 2023 a été marqué par la détection de cinq cas de dengue biologiquement confirmés par PCR. Quatre malades se trouvaient à Saint-Laurent du Maroni et 1 à Kourou. "Le statut autochtone a pu être vérifié pour 4 d’entre eux", précise l’organisation dans son rapport.
Lors des analyses, la souche DEN-3 a été repérée à deux reprises. Cette dernière n'avait pas circulé dans le département depuis 15 ans. Les habitants sont donc peu susceptibles d'être immunisés face à cette version du virus de la dengue. Toutefois, Santé Publique France se veut rassurante en précisant qu'"aucun cas hospitalisé et aucun décès n’a été répertorié depuis le début de l’année".
"Une recherche active de cas suspects a pu être réalisée pour deux cas. À ce stade, il n’y a pas de foyer épidémique objectivé", conclut l’organisation.
Dengue : des cas encore sporadiques
Au cours des 5 dernières semaines, les médecins guyanais ont examiné entre 19 et 44 patients présentant des symptômes évocateurs de la maladie. Ces chiffres ont conduit Santé publique France à maintenir le niveau d’alerte 1 (sur 5) du programme de surveillance de la dengue. Cette phase, qui correspond à la survenue de cas sporadiques, est l’échelon le plus faible.
La dengue est une maladie transmise par les moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus (ce dernier est aussi appelé moustique tigre). Si elle sévit majoritairement dans les zones tropicales et subtropicales, elle est de plus en plus fréquente dans l'Hexagone en raison de l’implantation du moustique tigre dans 67 départements métropolitains.
Pour l’institut Pasteur de Lille, il faut envisager la dengue lorsqu’on présente une fièvre supérieure à 38,5 °C brutalement et des douleurs articulaires invalidantes et consécutives après avoir séjourné dans une zone endémique dans les 15 jours précédant les signes.