Confinements à répétition, incertitudes sur l'avenir... La crise de la Covid-19 a eu de nombreuses conséquences sur la santé mentale des Français. En 2021, le Baromètre de Santé publique France a interrogé 24.514 personnes âgées de 18 à 85 ans, selon un sondage aléatoire. Ce mardi 14 février, les résultats de cette enquête nationale ont été publiés : ils concluent à une augmentation record du nombre d'épisodes dépressifs chez les adultes. Ces données montrent l’ampleur des conséquences de la pandémie sur la santé mentale en France.
12,5 % des Français ont connu un épisode dépressif en 2021
12,5 % des personnes interrogées ont vécu un épisode dépressif au cours des 12 derniers mois de 2021, selon les résultats du Baromètre. Dans l’ensemble, les Français ont une santé mentale plus fragile que les années précédant la pandémie.
"Une augmentation de 36 % de la prévalence annuelle des épisodes dépressifs a ainsi été constatée parmi les individus âgés de 18 à 75 ans, passant de 9,8 % en 2017 à 13,3 % en 2021", observe Santé Publique France. Les évolutions de la prévalence de l’EDC ont été réalisées par rapport aux Baromètres santé 2005, 2010 et 2017 dont la méthodologie était comparable.
Dépression : les jeunes adultes particulièrement touchés par cette hausse
Mais une tranche d'âge est plus touchée que les autres : “la progression la plus importante a été observée chez les jeunes adultes (18-24 ans), avec une hausse de 9 points entre 2017 (11,7 %) et 2021 (20,8 %)”. D'ailleurs, ce constat rappelle celui d'autres études, comme les données du réseau Oscour qui mettaient en lumière la hausse des passages aux urgences pour des troubles de l'humeur en 2021 (80 % de troubles dépressifs) chez les 18-24 ans.
L'étude de Santé Publique France pointe les catégories de personnes qui sont les plus à risque face aux épisodes dépressifs : les femmes, les personnes vivant seules, les familles monoparentales, les personnes qui se déclarent en difficulté financière ou au chômage. Le stress causé par la maladie de la Covid-19 et les restrictions imposées pour la contrôler apparaît comme l’une des principales hypothèses explicatives de cette hausse, selon le rapport.