Est-ce qu’il existe un lien psychologique entre la taille du pénis et la volonté d’acheter une voiture de luxe ? C’est en tout cas ce que suggère une nouvelle étude l’University College London (Royaume-Uni).
Une manipulation de l’estime de soi
Pour les besoins de cette recherche, les scientifiques britanniques ont recruté environ 200 hommes anglophones âgés de 18 à 74 ans. Les chercheurs ont délibérément menti aux participants en leur indiquant que l’objectif de cette étude était d’évaluer comment les individus se remémorent des informations en réalisant des achats en ligne.
Lors de l’enquête, des fausses informations ont été données aux volontaires via une plateforme d’enquête en ligne. L’essai "clé" a été de leur dévoiler un fait volontairement faux sur la taille moyenne d’un pénis en érection. La taille présentée a été soit de 18 cm, soit de 12 cm. En réalité, la taille moyenne d’un pénis en érection est de 14 cm. Les scientifiques ont ensuite posé une série de questions aux participants sur leurs habitudes et leurs désirs de consommation, en particulier autour des voitures de luxe.
Grosse voiture : hausse du désir chez les hommes estimant avoir un petit pénis
Selon leurs résultats, le désir d’acquérir une voiture sportive et puissante a augmenté chez les hommes qui pensaient avoir un pénis plus petit que la moyenne. Cependant, cette manipulation expérimentale a eu un effet différent selon l’âge du participant. "Nous avons constaté que les hommes, et en particulier les hommes de plus de 30 ans, considéraient les voitures de sport comme plus désirables lorsqu'on leur faisait croire qu'ils avaient un petit pénis [ndlr dans 90 à 95 % des cas]", ont noté les responsables de l’étude.
Dans le cadre de la recherche, les scientifiques ont tenté de manipuler l’estime de soi des volontaires dans d’autres situations, mais aucune corrélation n’a été démontrée entre le désir de posséder une voiture de luxe et le fait d’avoir un pénis. "Nous n’avons trouvé ici aucune preuve que les évaluations étaient affectées par l’estime de soi dans l’ensemble ou à un âge particulier", ont indiqué les chercheurs. Prochainement, l’étude devra faire l’objet d’une relecture par des pairs avant d’être publiée dans une revue scientifique.