Le géant pharmaceutique américain Pfizer a annoncé avoir obtenu des résultats positifs lors des essais de phase 3 d'un spray nasal conçu pour traiter les migraines, selon une étude publiée dans la revue The Lancet Neurology ce jeudi 16 février 2023. La recherche, évaluée par des pairs, a montré que le médicament appelé, "zavegepant", produit par Pfizer s'était avéré "efficace dans le traitement aigu" des migraines et avait peu d'effets secondaires apparents. Le traitement a été testé sur un échantillon de 1.405 personnes, la moitié prenant une seule dose de pulvérisation et le reste recevant un placebo.
Migraine : le spray réduit considérablement la douleur
Il a été observé que le spray réduisait considérablement la douleur lorsqu'il était évalué deux heures après le début d'une migraine, une maladie chronique qui, en plus de provoquer des maux de tête (appelés céphalées) souvent graves, peut entraîner des symptômes tels que des nausées et une sensibilité à la lumière ou au bruit.
Ces résultats positifs semblent valider un choix stratégique de la société pharmaceutique américaine d'acquérir les droits pour le médicament zavegepant l'année dernière pour quelques 10 milliards de dollars auprès du développeur Biohaven, ainsi que pour d'autres traitements contre la migraine.
Zavegepant : "une nouvelle option de traitement importante" potentielle
James Rusnak, vice-président senior et directeur du développement de Pfizer, a déclaré que le médicament "a le potentiel d'être une nouvelle option de traitement importante" pour les personnes souffrant de migraines, "en particulier celles qui souhaitent un soulagement à action rapide ou qui bénéficieraient d'une autre méthode d'administration".
"Cet essai de phase 3 visait à comparer l'efficacité, la tolérance, l'innocuité et la durée de réponse du spray nasal zavegepant avec un placebo dans le traitement aigu" des migraines, peut-on lire dans la revue The Lancet. Cependant, "des essais supplémentaires sont nécessaires pour s’assurer de la sécurité à long terme et la cohérence des effets d'une attaque à l'autre". Le traitement fait déjà l'objet de plusieurs demandes d'autorisation auprès de l'autorité sanitaire américaine, la Food and Drug Administration. Néanmoins, il n'y a pas encore de procédure en cours pour son utilisation en Europe.