- Certaines mutations génétiques jouent un rôle dans le développement de la schizophrénie.
- Le médicament fasudil permettrait de traiter efficacement les symptômes de la schizophrénie.
- Le fasudil est déjà utilisé dans certains pays, comme au Japon, chez les personnes ayant fait un AVC afin d'améliorer le déclin cognitif.
Des chercheurs japonais ont peut-être trouvé une nouvelle approche thérapeutique pour traiter les patients atteints de schizophrénie, et il a déjà fait ses preuves pour une autre pathologie. En effet, d’après leurs travaux sur des souris, un vasodilatateur appelé fasudil, utilisé chez les patients victimes d'un accident vasculaire cérébral, pourrait venir en aide aux patients atteints de schizophrénie.
Le fasudil a un impact bénéfique sur les neurones
La schizophrénie est une pathologie psychiatrique chronique complexe qui se traduit schématiquement par une perception perturbée de la réalité, des manifestations productives, comme des idées délirantes ou des hallucinations, et des manifestations passives, comme un isolement social et relationnel, indique l’Inserm.
D’après les chercheurs, le fasudil a un impact sur les vaisseaux sanguins et permettrait également d’inverser deux symptômes courants associés à cette maladie : la réduction de la densité de certains neurones et le dysfonctionnement cognitif.
Grâce à leurs travaux sur des souris, l’équipe japonaise a découvert que le fasudil restaurait en effet la densité des neurones pyramidaux dans le cortex préfrontal médian, une partie du cerveau associée à l'attention et à la mémoire à long terme.
La schizophrénie touche aussi la morphologie de la colonne vertébrale
Un autre symptôme de la schizophrénie est une altération de la densité de la colonne vertébrale. Et le fasudil aurait également un impact bénéfique en ciblant certains enzymes qui favorisent le rétrécissement et la déstabilisation de la colonne vertébrale et qui s’expriment génétiquement chez les patients atteints de schizophrénie.
"Ceci est important car on sait que les troubles cognitifs, tels que ceux observés dans la schizophrénie, sont associés à la morphologie de la colonne vertébrale”, a indiqué le chercheur principal, Rinako Tanaka, de l'école supérieure de médecine de l'université de Nagoya.