- Depuis sa mise sur le marché il y a plusieurs années, le buddha blue est très populaire auprès des jeunes.
- Le buddha blue, ou PTC, contient des molécules décuplant les effets du cannabis.
- Les risques d'une consommation de cette drogue comprennent des infarctus, des hallucinations et des attaques de panique.
Une drogue qui transforme en zombie : voilà ce qui se cache derrière le buddha blue, une drogue également surnommé “Pète ton crâne” (PTC), qui connaît un essor chez les jeunes depuis quelques années.
Le buddha blue entraîne davantage de complications que le cannabis
Ce cannabinoïde de synthèse ne contient aucun THC (ou tétrahydrocannabinol), l’une des molécules contenues dans le cannabis provoquant des effets psychotropes. Mais il en mime les effets, avec d’avantages de risques pour la santé à la clef. "La grosse différence avec le cannabis, c’est qu’il y a plus d’overdoses et de complications", explique Laurent Karila, professeur d’addictologie, psychiatre à l’hôpital Paul Brousse et créateur du podcast Addiktion, dans 20 minutes.
A la suite d'une consommation de buddha blue, les risques de développer des troubles du rythme cardiaque, de la tachycardie, voire de faire un infarctus ne sont pas exclus. Cette drogue peut également provoquer des difficultés respiratoires, des maux de tête et conduire à des accidents vasculaires cérébraux.
Il existe aussi des complications sur le plan psychiatrique avec l’apparition de dépressions, de tableaux délirants, d’attaques de panique voire d'idées suicidaires, confirme Laurent Karila.
Le PTC est un danger pour le cerveau en formation des jeunes
"Chez un jeune qui n’a pas encore un cerveau formé, le risque est encore plus élevé", ajoute l’expert. Une donnée qui inquiète puisque les cannabinoïdes de synthèse se diffusent de plus en plus, d’après l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT).
Début février, trois lycéens de Sucy-en-Brie, dans le Val-de-Marne, ont été hospitalisés après en avoir inhalé. "C'est la voie royale pour accéder au cerveau", souligne le Dr Nicolas Bonnet, addictologue dans le service Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris : "Passer par un produit vapoté ou fumé, c'est deux fois plus rapide qu'une injection intraveineuse, car il y a une plus grande surface d'absorption. Tout ce que vous inhalez va dans l'artère pulmonaire, qui est directement reliée au cerveau. C'est plus rapide que passer par le cœur."
En avril 2022, une lycéenne de Tarbes (Hautes-Pyrénées), s’est même retrouvé dans le coma après avoir consommé cette drogue de synthèse. Aucun décès n’a été recensé pour l’instant en France à la suite d’une consommation de buddha blue, mais aux Etats-Unis, plusieurs personnes sont décédées après en avoir consommé, indique 20 minutes.