Depuis mai 2022, des cas de variole du singe ont été enregistrés dans des pays d’Europe et d’Amérique, des régions où cette pathologie n’est pourtant pas endémique. Également appelée Mpox, les symptômes principaux de cette affection sont la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires et dorsales, un manque d’énergie ainsi qu’un gonflement des ganglions lymphatiques (adénopathie). "Dans la plupart des cas, les symptômes de la variole du singe disparaissent spontanément au bout de quelques semaines. Cependant, chez certaines personnes, l’infection peut entraîner des complications médicales, et même la mort", prévient l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Mpox fulminant, une forme aiguë de la variole du singe
Dans une nouvelle étude publiée dans la revue The Lancet, des chercheurs ont alerté sur une forme grave et nécrosante du Mpox chez des malades infectés par le VIH.
Pour parvenir à cette découverte, les scientifiques ont recruté 382 patients atteints par le VIH et infectés par la variole du singe entre le 11 mai 2022 et le 18 janvier 2023. Lors du diagnostic de la Mpox, 349 des participants vivaient avec le VIH et 228 suivaient un traitement antiviral.
Chez les patients à un stade avancé de l’infection au VIH, les auteurs de l’étude ont observé une forme très aigüe de la variole du singe qu’ils ont nommé "Mpox fulminant". Les malades ont développé des nécroses massives sur la peau ainsi que sur les parties génitales, et dans certains cas, au niveau des poumons.
Variole du singe : une vaccination prioritaire pour les patients atteints par le VIH
Au cours de la recherche, cette forme grave de la variole du singe a causé le décès de 27 patients. L’ensemble des malades décédés avaient un taux de lymphocytes T CD4 inférieur à 200 cellules par mm3 de sang. C’est généralement à partir de ce seuil que les professionnels de santé estiment que le VIH a évolué vers le Sida.
Les chercheurs ont donc appelé les autorités sanitaires à vacciner en priorité les personnes touchées par le VIH contre la variole du singe afin de prévenir les risques de forme grave de la maladie et d’évolution vers le Sida.