En 2020, l'Organisation mondiale de la santé rapporte que près d'1,5 million de personnes sont mortes de la tuberculose, ce qui en fait la 13ème cause de mortalité et la 2ème due à une maladie infectieuse à l'échelle mondiale. Cette pathologie est causée par le bacille de Koch, un agent infectieux qui se transmet par le biais de micro-sécrétions émises lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue. "C’est une maladie habituellement prolongée durant plusieurs mois", prévient le ministère de la Santé et de la Prévention.
Une durée de traitement contre la tuberculose raccourcie
Pour traiter la tuberculose, plusieurs antibiotiques sont généralement prescrits aux patients pendant au moins six mois. Si le traitement est bien suivi, le patient guérit sans difficulté, mais une résistance aux médicaments antituberculeux peut survenir lorsqu’il n’est pas pris correctement.
Lors de la 30ème conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI), à Seattle (États-Unis), des chercheurs de l’université de St Andrews (Écosse) ont dévoilé les résultats prometteurs d’une nouvelle thérapie médicamenteuse qui permettrait de raccourcir la durée du traitement de la tuberculose à deux mois et de sauver des millions de malades.
L’essai clinique SimpliciTB de l’Alliance mondiale contre la tuberculose a évalué la thérapie BPaMZ composée de plusieurs médicaments antituberculeux (bédaquiline, prétomanid, moxifloxacine, pyrazinamide).
Tuberculose : une thérapie efficace contre les formes sensibles et résistantes aux médicaments
Pour les besoins de cette recherche, les scientifiques ont recruté 455 patients atteints de tuberculose sensible ou résistante aux médicaments afin d'observer l’innocuité et l'efficacité de la thérapie BPaMZ chez ces malades.
Selon les résultats, la thérapie BPaMZ a été très puissante contre le bacille de Koch, responsable de la tuberculose. Les participants atteints de tuberculose sensible aux médicaments ont eu 2,93 fois plus de chances de voir leur état s’améliorer après deux mois de traitement.
"Des essais cliniques innovants comme SimpliciTB nous aident à mieux comprendre comment les nouvelles thérapies médicamenteuses agissent à la fois contre la tuberculose sensible et résistante aux médicaments, éclairant ainsi la voie vers de meilleures options de traitement pour tous les patients atteints de tuberculose", a noté le Docteur Muge Cevik, auteur de la recherche et universitaire clinicien en maladies infectieuses et virologie médicale à a faculté de médecine de l'Université de St Andrews.
Dans les prochains mois, l’Alliance mondiale contre la tuberculose soumettra les résultats de son essai clinique à une publication évaluée et relue par des pairs.