- Une mauvaise hygiène bucco-dentaire est néfaste pour la santé globale.
- Les jeunes ne sont pas épargnés par le lien entre la parodontite et la maladie de Ménière.
- La parodontite et la perte de dents sont liées à un risque accru de maladie de Ménière.
On sait que la santé des dents joue un rôle déterminant dans plusieurs maladies comme le diabète et les maladies cardiovasculaires ou encore la démence. Grâce à des chercheurs sud-coréens, on apprend qu’elle a également un impact sur la maladie de Ménière, un trouble caractérisé par des épisodes répétés de vertiges invalidants, une déficience auditive et des acouphènes.
Une bonne santé bucco-dentaire diminue l'incidence de la maladie de Ménière
L’étude, publiée dans Journal of Personalized Medicine, a porté sur 2,24 millions d'adultes ayant subi un dépistage bucco-dentaire par des dentistes en 2003 et qui ont été suivi pendant 16,7 ans.
Parmi les 5 % de participants qui ont développé la maladie de Ménière, les chercheurs ont pu observer des associations significatives entre un mauvais état de santé bucco-dentaire, un nombre accru de dents manquantes et une augmentation du risque de développer la maladie.
Ce rapport est en outre inversé en cas de meilleurs comportements en matière d'hygiène bucco-dentaire (brossage fréquent des dents : au moins trois fois par jour et un détartrage dentaire dans l'année).
La parodontite chez les jeunes est liée à un risque accru de maladie de Ménière
De plus, une analyse de sous-groupe de patients a montré que la parodontite, une maladie chronique inflammatoire buccale qui détruit progressivement le support des dents, était plus fortement associée à la maladie de Ménière chez les jeunes et les patients ayant un faible indice de masse corporelle.
Les maladies et affections bucco-dentaires, pourtant en grande partie évitables, sont à l’origine d’une importante charge de morbidité dans de nombreux pays et font ressentir leurs effets tout au long de la vie, en provoquant une gêne, des douleurs, des préjudices esthétiques voire la mort, indique l’OMS.
On estime que près de 3,5 milliards de personnes sont touchées par des affections bucco-dentaires dont les effets se répercutent donc sur la santé globale.