"J’ai toujours voulu être père", confie Loïc, un homme de 26 ans. Son vœu s’est réalisé en 2022. Avec sa compagne, ils ont accueilli un petit garçon, nommé Léon, qui est aujourd’hui âgé de huit mois. Après la naissance du nourrisson, le Lyonnais a directement pu profiter et s’occuper de son fils pendant "presque un mois et trois semaines". "Avant l’arrivée de Léon, j’avais fait un burn-out, donc j’étais en arrêt de travail durant environ deux semaines. Ensuite, j’ai bénéficié du congé paternité pendant 28 jours. Avant même d’avoir un enfant, je savais que j’allais le prendre", détaille le jeune papa, qui exerce un métier à temps plein et est cinéaste à ses heures perdues.
"Je me demandais comment on devient père, car le lien avec le mien est chaotique"
Au début de cette période durant laquelle il a choisi de mettre sa carrière en stand-by, Loïc avait besoin d’un petit temps d’adaptation. "Le congé paternité était assez fatigant car j’étais déjà cassé physiquement et mentalement à cause de mon burn out. Quand Léon a pointé le bout de son nez, c’était compliqué, car je n’étais plus seulement un mari. Je me demandais comment on devient père car le lien avec le mien est chaotique. À certains moments, j’ai craqué", raconte-t-il en faisant une balade avec son fils qui est installé dans une écharpe de portage.
Au bout de quelques jours, le vingtenaire commençait à s’habituer à sa nouvelle vie. "Après l’accouchement, je me sentais un peu à part car ma compagne allaitait et avait naturellement, dès le départ, une relation plus forte avec Léon. J’avais peur de ne pas être proche de lui ou de ne pas avoir ma place. Mais en passant du temps avec lui, on rigolait de plus en plus et il me faisait davantage de câlins. Ce congé paternité m’a permis de tisser un lien fort et d’être complice avec mon fils", souligne le Lyonnais.
Congé paternité : "on se répartissait les tâches ménagères, ce qui a réduit certaines tensions"
Cette pause d’un mois et demi a aussi été bénéfique pour son couple. "On se répartissait les tâches ménagères, ce qui a réduit certaines tensions et a permis à ma compagne de se reposer et de se remettre de l’accouchement", déclare le Lyonnais. Il a également précisé que l’arrivée de son petit garçon l’a aidé à avoir une bonne hygiène de vie. "Avant j’étais un gros dormeur. Maintenant, mon rythme se cale à celui de Léon, donc je me lève beaucoup plus tôt."
Comme pour de nombreux parents, le retour de Loïc au travail a été difficile. "Léon me manquait ! J’avais pris l’habitude d’être tout le temps avec lui. Quand je rentre à la maison le soir, j’ai l’impression d’avoir raté plein de choses, car en quelques heures il évolue beaucoup."