La stratégie vaccinale de la Haute Autorité de Santé (HAS) dans la lutte contre la Covid-19 a changé : désormais, seules les personnes à risque de forme grave sont invitées à se faire vacciner d’une dose de rappel à l’automne 2023.
Une dose de rappel pour les personnes les plus à risque
Il s’agit plus particulièrement des 65 ans et plus, des malades atteints de certaines comorbidités quel que soit leur âge ainsi que les femmes enceintes. Les personnes de leur entourage ou en contact régulier avec elles sont aussi invitées à le faire.
“Le virus du SARS-CoV-2 continue à circuler sur le territoire, mais avec un variant moins sévère – Omicron – depuis le début de l’année 2022, peut-on lire dans un communiqué du 24 février publié par l'organisme. La HAS a ainsi adapté ses recommandations vaccinales pour protéger les personnes les plus à risque de formes sévères de Covid-19.” Néanmoins, tous les individus qui souhaitent se voir administrer cette dose de rappel peuvent l’avoir et se faire rembourser, qu’importe leur âge.
L’analyse de la situation épidémiologique est précisée par Élisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS, dans un article du Monde. Elle estime que les conséquences sanitaires d’Omicron sont limitées.
“Tant qu’il y a une circulation à bas bruit d’un virus peu virulent, la stratégie vaccinale n’a pas à viser la population générale, explique Élisabeth Bouvet. Le virus qui circule aujourd’hui sur le territoire n’est plus vraiment dangereux pour la population générale, il va falloir vivre avec d’une façon ou d’une autre et on ne va pas prendre de mesure particulière, sauf pour les gens qui ont des risques particuliers.”
Pas de vaccination obligatoire pour les soignants ?
D’autre part, au bout de six mois, la HAS recommande que les personnes âgées de 80 ans et plus, mais aussi les immunodéprimées et celles à très haut risque forme grave puissent bénéficier d’un rappel supplémentaire dès le printemps. De préférence, le recours à des vaccins à ARNm bivalents adaptés à Omicron est conseillé, quelles que soient les doses administrées avant.
Dans une communication de la HAS publiée le 20 février 2023, l’instance de santé estimait que les soignants pourraient ne plus avoir l’obligation de se faire vacciner contre la Covid-19 pour travailler auprès des malades.
"Dans le contexte actuel, l’obligation vaccinale contre la Covid-19 pourrait être levée pour tous les professionnels visés par la loi du 5 août 2021 (...). Cette vaccination devrait toutefois rester fortement recommandée, en particulier pour les professions pour lesquelles une recommandation de vaccination est actuellement en vigueur pour la grippe, dont les étudiants et professionnels des secteurs sanitaires et médicosocial (exerçant en établissements ou libéraux) et les étudiants et professionnels en contact étroit et répété avec de jeunes enfants."