C'est une étape importante vers un nouveau traitement pour les patients atteints de la maladie de Parkinson : des chercheurs ont effectué avec succès une greffe de cellules nerveuses dérivées de cellules souches sur une personne atteinte de la maladie de Parkinson à l'hôpital universitaire de Skåne, en Suède.
La greffe de cellules souches diminue les symptômes de Parkinson
Ce patient est le premier de huit personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui recevront la greffe.
D’après le communiqué de presse, le produit de la transplantation est généré à partir de cellules souches embryonnaires et a pour fonction de remplacer les cellules nerveuses dopaminergiques qui sont perdues dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Ces cellules sont situées dans la substance noire du cerveau et ont pour fonction de fabriquer et de libérer la dopamine, un neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements du corps, en particulier les mouvements automatiques (par exemple les expressions du visage), indique France Parkinson. "La disparition de ces neurones provoque ainsi un déficit en dopamine dans le cerveau obligeant dorénavant le/la malade à penser ses mouvements alors qu’ils étaient autrefois réalisés automatiquement. La dopamine est aussi un neurotransmetteur qui est impliqué dans la motivation, ce qui peut expliquer parfois des situations d’apathie ou de désintérêt général (chez les personnes atteintes de Parkinson)."
Parkinson : la greffe de cellules souches serait une alternative efficace aux médicaments
Le traitement standard de la maladie de Parkinson consiste en des médicaments qui remplacent la dopamine perdue, mais avec le temps, ces médicaments deviennent souvent moins efficaces et provoquent des effets secondaires, indiquent les chercheurs.
À ce jour, il n'existe aucun traitement capable de réparer les structures endommagées du cerveau ou de remplacer les cellules nerveuses perdues. Cet essai pourrait donc constituer une nouvelle thérapie efficace puisqu'après avoir été transplantées, les cellules devraient se transformer en nouvelles cellules nerveuses saines produisant de la dopamine dans le cerveau.
Cependant, la tâche est ardue et les résultats ne sont pas attendus avant plusieurs années. "La région du cerveau dans laquelle les cellules sont transplantées dans cet essai peut être aussi étroite que quatre millimètres. L'instrument chirurgical est d'une très grande précision, et les techniques d'imagerie moderne nous sont d'un grand secours", explique le consultant en neurochirurgie Hjálmar Bjartmarz, qui a réalisé l'opération de transplantation.
Les patients participant à l'essai ont reçu un diagnostic de maladie de Parkinson il y a au moins dix ans et se trouvent à un stade modéré de la maladie. Les chercheurs suivront ces patients de près et des évaluations de la survie des cellules et des effets potentiels seront effectuées au cours des prochaines années, ont indiqué les chercheurs.