Un pénis en érection est en moyenne 24 % plus grand aujourd’hui qu’il y a trente ans, selon une étude de l'université de Stanford et plusieurs établissements italiens publiée dans la revue The World Journal of Men's Health le 14 février 2023.
Mais ne vous réjouissez pas trop vite, messieurs ! Cette forte progression de la taille du membre masculin pourrait être liée à l’exposition à des produits chimiques comme des pesticides.
Taille du pénis : 3 cm supplémentaires en 29 ans
Les chercheurs ont compilé les données de 75 études ayant mesuré la taille des pénis réalisées entre 1942 et 2021. Cela représente les mensurations de 55.761 hommes. Ils ont constaté que la longueur moyenne d’un membre en érection est passée de 12,1 cm en 1992 à 15,24 cm en 2021. Cela représente une augmentation de 24 %.
"Compte tenu des tendances que nous avions observées dans d'autres mesures de la santé reproductive des hommes (chute du nombre de spermatozoïdes, taux de testostérone plus bas… NDLR), nous pensions qu'il pourrait y avoir une diminution de la longueur du pénis en raison des mêmes expositions environnementales", explique le Pr Michael Eisenberg, auteur principal de l’étude, interrogé par son université de Stanford. "Ce que nous avons trouvé était assez différent des tendances dans d'autres domaines de la fertilité et de la santé masculine", ajoute-t-il.
Les perturbateurs endocriniens en cause ?
Pour le chercheur, un changement aussi rapide est loin d’être une bonne nouvelle. "Cela signifie que quelque chose de puissant se produit dans notre corps", confirme-t-il. Le scientifique et son équipe avancent que l’allongement du pénis pourrait être le résultat d’une exposition à des substances chimiques présentes dans les pesticides ou les produits d'hygiène.
"Ces produits chimiques perturbateurs endocriniens - il y en a beaucoup - existent dans notre environnement et dans notre alimentation. Comme nous changeons la constitution de notre corps, cela affecte également notre milieu hormonal", explique l’expert. Ces substances sont déjà soupçonnées de provoquer une puberté plus précoce. Ce qui peut aussi affecter le développement génital… et plus inquiétant encore, la santé masculine et reproductive.
Compte tenu des "implications importantes du développement génital pour la fonction urinaire et reproductive", l’équipe prévoit de mener des études supplémentaires pour mieux comprendre le phénomène.