- Le lien entre la consommation de charcuterie et le cancer du côlon est prouvé.
- La raison vient des nitrites et nitrates présents dans la charcuterie.
- L’idéal est de limiter sa consommation à 150 grammes par semaine.
Il est encore peu connu du grand public et pourtant le lien entre le cancer colorectal et la consommation de charcuterie a été mis en avant dès 2007, dans le rapport du World Cancer Research Fund (WCRF) et l’American Institute for Cancer Research (AICR). En 2018, selon Santé publique France, il y a eu 43.336 nouveaux cas de cancer colorectal et 17.117 décès liés à cette maladie.
Ne pas consommer plus de 150 grammes de charcuterie par semaine
Cette même année, d’autres chiffres ont été publiés par l’Organisation mondiale de la santé : “L’OMS dans une publication de 2018, a indiqué que 3.880 cancers du côlon et 500 cancers de l’estomac étaient attribuables à la consommation de charcuterie en France en 2015, peut-on lire dans un rapport d’information sur les sels nitrités déposé à l’Assemblée nationale en 2021. En conséquence, Santé Publique France recommande de ne pas dépasser une limite de 150 grammes de charcuterie par semaine, ce qui représente environ trois tranches de jambon blanc. Ces prescriptions sont très loin d’être respectées : 63 % des Français les dépassent, ce qui est préoccupant.”
Dans un avis de l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) intitulé “Évaluation des risques liés à la consommation de nitrates et nitrites”, l’organisme estime que les nitrites que contiennent une grande majorité des produits de charcuterie vendus en supermarché pourraient favoriser le développement du cancer colorectal : “l’existence d’une association positive entre l’exposition aux nitrates et/ou aux nitrites via la viande transformée et le risque de cancer colorectal”.
Les nitrites et les nitrates, responsables de divers cancers ?
Pourtant, les industriels justifient la présence de ces additifs chimiques pour prévenir la formation de bactéries et donc protéger le consommateur. L’instance de santé estime donc qu’il faudrait “réduire l'exposition de la population par des mesures volontaristes en limitant l'exposition par voie alimentaire”.
Et ce, d’autant plus, que le cancer du côlon n’est pas le seul concerné. “Une association positive suspectée entre : (...) l’exposition aux nitrates présents dans la viande transformée et le risque de cancers du sein, de la vessie et de mortalité par cancer [et] l’exposition aux nitrites présents dans la viande transformée et le risque de cancers du pancréas, de l’estomac, de l’œsophage, du sein, de la vessie, de la prostate et de mortalité par cancer.”
Il est donc primordial de limiter sa consommation de charcuterie et de viande rouge pour limiter les risques de développer un cancer du côlon. Comme autres gestes préventifs, il est aussi recommandé de ne pas boire trop d’alcool, de ne pas fumer, d’avoir une alimentation variée et équilibrée et de pratiquer une activité physique régulière.