- La vulvodynie, ou dépression du vagin, est un syndrome de plus en plus fréquent mais mal connu des professionnels de santé.
- La dépression du vagin se manifeste par une sensation intense de brûlure ou de picotement au niveau de la vulve.
- Il existe des traitements pouvant soigner la vulvodynie, il faut consulter un médecin généraliste et un gynécologue.
De plus en plus de femmes souffrent de dépression du vagin, une maladie qui reste largement méconnue des gynécologues. En termes médicaux, ce mal est appelé vulvodynie. "La vulvodynie est une douleur persistante et inexpliquée dans la vulve (la peau autour de l'entrée du vagin, ndlr)", décrit le NHS.
Quels sont les symptômes de la dépression du vagin ?
Plus précisément, la vulvodynie se manifeste par une sensation très douloureuse de brûlure ou de picotement à l'entrée du vagin, malgré l'absence de signes extérieurs d'infection ou d’affection de la peau. La douleur est exacerbée par le moindre contact, comme pendant les rapports sexuels, l'utilisation d'un tampon ou simplement en position assise. Elle peut être ressentie jusqu'aux fesses et à l'intérieur des cuisses.
Ces douleurs chroniques peuvent avoir un impact sur la libido et les relations sociales, en créant un sentiment d'isolement. Dans certains cas, elles peuvent conduire à la dépression. Si ces symptômes se présentent, un médecin généraliste et un gynécologue doivent être consultés. Le NHS a déclaré: "Le simple fait d'être diagnostiquées peut aider à soulager les douleurs de femmes qui ont eu l’impression qu’on ne pouvait pas les aider pendant des années, faute de symptômes visibles."
"La cause exacte de cet état est inconnue, mais on pense que le problème vient des nerfs qui innervent la vulve", a déclaré le Dr Vanessa McKay, porte-parole du Royal college of Obstetricians and Gynaecologists.
Quelles sont les femmes concernées ?
Toutes les femmes peuvent être affectées par une vulvodynie, peu importe leur état de santé ou leur âge. Les petites filles ou les personnes âgées peuvent également être touchées. Aux États-Unis, des études ont montré qu'une femme sur quatre souffrira de dépression du vagin au moins une fois dans sa vie.
Vulvodynie : comment se soigner ?
Pour traiter la vulvodynie, les médecins prescrivent parfois des antidépresseurs (amitriptyline et nortriptyline) pour soulager la névralgie, d'où le nom de "dépression vaginale". Les médicaments antiépileptiques, (gabapentine et prégabaline) peuvent également apaiser, car les analgésiques traditionnels tels que le paracétamol ne sont d’aucune efficacité. Des injections d'anesthésiques locaux et de stéroïdes sont également possibles et, dans de rares cas, l'ablation chirurgicale d'une partie de la vulve est conseillée.
Dans la vie de tous les jours, la patiente peut aussi prendre certaines précautions : essayer de réduire son stress quotidien, suivre une physiothérapie, porter des sous-vêtements en coton, éviter les produits d'hygiène parfumés tels que les lingettes féminines, les bains moussants et les savons, se protéger du chlore, éviter de toucher sa vulve, choisir des positions sexuelles non douloureuses ou interrompre sa vie sexuelle en attendant que le traitement fasse effet, et si la douleur survient en position assise, utiliser un coussin en forme de bouée. L’application de packs de gel froid sur la vulve, l’utilisation d’un gel anesthésique lidocaïne et le recours à des lubrifiants vaginaux peuvent également apaiser la zone et contribuer à hydrater la vulve en cas de sécheresse.