D’après une étude menée par des chercheurs de l'University College London (UCL) en Angleterre, une activité physique pratiquée régulièrement peut augmenter les capacités de la mémoire chez les seniors, même après 50 ou 60 ans. L’étude a été publiée dans la section Neurologie, Neurochirurgie et Psychiatrie du British Medical Journal (BMJ).
Mémoire : 30 minutes d'activité physique 1 à 4 fois par mois suffisent
L’équipe de chercheurs a observé les habitudes d'exercice de 1.400 volontaires pendant 30 ans et, d’après leurs résultats, pratiquer une activité physique une à quatre fois par mois pouvait protéger les capacités de mémoire à un âge avancé. Les chercheurs ont qualifié de "séance d'exercice" la pratique durant au moins 30 minutes d'activités physiques comme le jogging, la natation, le football, la danse, le badminton, le fitness, le yoga, ou une simple promenade en marche rapide.
Les personnes modérément actives ont obtenu des résultats supérieurs aux tests de mémoire par rapport à celles qui s'exerçaient moins fréquemment. Les chercheurs ont également conclu que faire de l'exercice physique une fois par mois pouvait protéger la mémoire pendant 30 ans. “Notre étude fournit des preuves pour encourager les adultes inactifs à être actifs, même dans une faible mesure à tout moment de l'âge adulte”, a déclaré la Dre Sarah-Naomi James, chercheuse à l'UCL.
Démence : s'exercer pour prévenir son apparition
Les résultats de l'étude sont particulièrement importants pour les personnes âgées qui font face à une baisse de leurs capacités cognitives et de mémoire. En effet, l'amélioration de la mémoire et de la cognition grâce à l'exercice physique peut permettre de prévenir l'apparition de la démence et ainsi améliorer la qualité de vie des seniors.
Des essais sont actuellement en cours pour confirmer que le fait de rester en forme retarde bien l'apparition de la démence. L'hypothèse la plus répandue dans la communauté scientifique est que l'exercice physique régulier améliore la circulation sanguine dans le cerveau, ce qui entraîne une augmentation de l'activité dans les zones cérébrales associées à l'apprentissage et à la mémoire.